Parisot sur la défensive

Opération contre-attaque. Inquiète à l'idée de voir les entreprises payer le prix des conflits sociaux en métropole comme dans les Dom-Tom, Laurence Parisot a décidé d'allumer les contre-feux. Et multiplié les critiques à l'encontre d'un gouvernement qu'elle a pourtant longtemps soutenu : « Aujourd'hui, nous sommes inquiets par un certain nombre de décisions », a-t-elle indiqué sur Europe 1.Aucune mesure annoncée lors du sommet social du 18 février ne trouve grâce à ses yeux. Le chef de l'État promet une prime de 500 euros pour les chômeurs ayant cotisé de deux à quatre mois ? « On donne le sentiment de traiter les jeunes comme des chasseurs de prime », rétorque la présidente du Medef. L'exécutif suggère que les comités d'entreprise puissent donner un avis consultatif lorsqu'une entreprise reçoit des aides publiques ? « C'est vraiment beaucoup, beaucoup de bureaucratie en plus », poursuit Laurence Parisot.un autre bouc émissaire Autant de prises de position qui n'ont guère été appréciées du côté des syndicats (lire ci-dessus) ou de l'opposition. Benoît Hamon, le porte-parole du PS, a ainsi jugé que Laurence Parisot était « une des patronnes des patrons les plus archaïques et des plus cyniques qui soient ». Sans être aussi péremptoire, Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l'UMP, l'a aussi rappelée à l'ordre : « Un peu de mesure ne ferait pas de mal (de la part de la présidente du Medef). » Même si, au fond, en poussant des cris d'orfraie, Laurence Parisot rend service au gouvernement qui n'a guère envie, en ces temps de crise sociale, d'apparaître trop proche du patronat. Et apprécie, sans doute, de voir la colère des Français trouver un autre bouc émissaire que le chef de l'État. A. L.
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