C'était malheureusement prévisible. Les chimistes, qui ont déjà licencié en masse outre-Atlantique ? Dow Chemical, Lyondell, Dupont ?, commencent à faire de même dans l'Hexagone. Acetex, filiale française de l'américain Celanese (6,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires), a annoncé hier la fermeture de son usine de Pardies, dans les Pyrénées-Atlantiques, qui emploie 350 personnes. « En raison de la chute de la demande et du recul des prix de vente, le site n'est plus compétitif », a indiqué Juan Carlos Rodriguez, son directeur, à « La Tribune ». L'usine, qui a réalisé par le passé « jusqu'à 300 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel », fabrique deux produits ? l'acide acétique et l'acétate de vinyle ? utilisés dans de nombreuses applications (peintures, alimentaire, plastique?). Mais il s'agit de chimie de base, à moindre valeur ajoutée. « Nos volumes se sont effondrés de respectivement 25 % et 50 % au dernier trimestre 2008. Et nous sommes concurrencés par l'Arabie Saoudite et la Chine », estime Juan Carlos Rodriguez. effet boule de neigeLa fermeture pourrait intervenir sous deux à trois mois. Elle touchera aussi Air Liquide, dont l'unité d'oxygène gazeux de Pardies réalise 44 % de ses ventes avec Celanese. « Cette fermeture affecte de façon notable notre activit頻, concède le groupe français, qui se donne jusqu'à fin juin pour décider de l'avenir des 29 salariés du site. Au total, selon les syndicats, jusqu'à 2.000 emplois directs et indirects seraient menacés. Cette annonce fait suite à celle de Rhodia, qui a indiqué vendredi vouloir supprimer 132 postes (3 % de ses effectifs français) sur trois sites. Avec le ralentissement économique, ce pourrait n'être qu'un début pour le secteur. AUDREY TONNELIER350 c'est le nombre de salariés du site

latribune.fr

04 Avr 2009, 1:32

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