Hirsch veut doper les contrats en alternance

Au sein du gouvernement, les idées fourmillent pour doper l'emploi des jeunes. Le haut-commissaire à la Jeunesse proposera ce soir aux membres de la commission de concertation sur la jeunesse que l'État dépense 1,5 milliard d'euros pour l'embauche par les entreprises de 100.000 jeunes en contrats en alternance (apprentissage ou contrat de professionnalisation). Les pouvoirs publics paieraient « la prise en charge plus grande du salaire » pendant deux ans. Il n'a toutefois pas précisé le reste à charge pour les entreprises, qui bénéficient déjà d'une exonération lorsqu'ils embauchent un jeune en contrat d'apprentissage ou en contrat de professionnalisation. Cette enveloppe destinée aux jeunes serait dégagée, via un redéploiement budgétaire. Martin Hirsch propose en effet de réduire de 1 %, « les cinq années suivantes », les « 30 milliards d'euros d'allégements de charges » donnés chaque année par l'État aux employeurs. Précisant que le Medef n'était « pas très chaud », il a pour sa part estimé que c'était « la meilleure formule pour tout le monde ». Nul doute que cette proposition donnera lieu à de vifs débats tout au long de la concertation qui se poursuivra jusqu'à la fin du mois de mai.Favorable également à des incitations financières plus fortes pour inciter les entreprises à utiliser davantage ces dispositifs en alternance, Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, présente aujourd'hui le plan II des services à la personne au siège d'EDF. L'occasion pour lui de faire d'une pierre deux coups, puisqu'il remettra aux salariés d'EDF les chèques emploi-service universels cofinancés par l'entreprise.« signe fort »Dans la continuité du plan Borloo de juillet 2005, ce nouveau plan ne devrait pas contenir d'annonces spectaculaires. La présidente de la Fédération des particuliers employeurs, Marie-Béatrice Levaux, souhaite avant tout que le plan II « soit envisagé dans une perspective de stabilisation et de consolidation des dispositifs existants et qu'un signe fort soit donné en direction des particuliers employeurs ». Le ministre confirmera ce matin l'annonce faite par le chef de l'État, lors du sommet social du 18 février, de bons d'achat de services à la personne, entièrement financés par l'État d'un montant équivalent à 200 euros par foyer pour des ménages ciblés, comme ceux bénéficiant de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). I. M.
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