trente ans de contrats aidés

Emplois jeunes, contrats d'accompagnement vers l'emploi, travaux d'utilité collective. Depuis le début des années 1980, les formules se succèdent. Les uns, souvent les gouvernements de droite, privilégient les entreprises privées, les autres, le secteur public. Mais, à chaque fois, l'objectif est le même : lutter contre le chômage des jeunes avec des aides à l'embauche. Alors que les contrats aidés représentaient 3,3 % de l'emploi des moins de 26 ans en 1974, le taux s'envole très vite : 10,6 % en 1980, 30,2 % en 1986. En 2007, il était encore de 27,2 % selon l'Insee. Si les contrats aidés ont rencontré un tel succès, c'est aussi parce que les rares gouvernements qui se sont attaqués à des réformes structurelles l'ont payé cher politiquement. En 1993, le gouvernement d'édouard Balladur lance le contrat d'insertion professionnelle (CIP), payé à 80 % du Smic. Face à la protestation des jeunes, le projet est retiré. Dix ans plus tard, Dominique de Villepin imagine le contrat premier embauche (CPE), à forte précarité. Là encore, les manifestations le priveront de toute chance pour la présidentielle de 2007.
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