Timide regain de confiance chez les chefs d'entreprise

Et si la reprise espérée par certains en 2010 devenait crédible ? En tout cas, l'arrivée du printemps coïncide avec un timide regain de confiance des chefs d'entreprise, comme en témoignent les résultats des dernières enquêtes de conjoncture. Et quand la confiance revient? Selon l'Insee, le moral des industriels a gagné 3 unités en avril pour s'élever à 71 points. Le point bas atteint en mars après quinze mois de baisse n'est pas enfoncé. Certes, ce rebond est plus que timide puisqu'il se situe 29 points en dessous de sa moyenne de longue période (100 points). Néanmoins, il serait dommage de ne pas se réjouir du gonflement des carnets de commandes et de l'amélioration des perspectives de production que signale cet indice. Également dévoilé hier, l'indice PMI Markit CDAF daté d'avril est aussi encourageant puisqu'il indique une réduction de l'activité moins importante qu'en mars.grâce à l'AUTOMOBILEComment expliquer cette petite amélioration de la conjoncture ? « Essentiellement par l'embellie observée dans l'automobile et dans une moindre mesure dans le secteur des biens d'équipement », explique Jean-Christophe Caffet chez Natixis. Un secteur automobile qui semble en avoir fini avec ses mouvements de déstockage et qui profite de la prime à la casse gouvernementale et des rabais pratiqués par les constructeurs. « La production semble prête à redémarrer dans ce secteur », ajoute l'économiste. Cette timide éclaircie se poursuivra-t-elle au cours des prochains mois ? Pour l'instant, les économistes n'y croient pas encore. « À l'exception de l'automobile, les déstockages ne sont pas encore achevés », estime Brian Hilliard à la Société Généralecute; Générale. « Ces résultats suggèrent simplement que le rythme de contraction de l'activité pourrait se modérer au cours des prochains mois », avance Philippe Sabuco (BNP Paribas). Un début de rebond de l'activité paraît plus probable d'ici la fin de l'année selon le COE-Rexecode. « Celui-ci laisserait la place à une croissance faible en 2010, légèrement supérieure à 1 % après une contraction du PIB de 1,7 % en 2009 », précise cet institut, tout en rappelant la forte incertitude qui pèse actuellement sur tout exercice de prévision.
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