Le plasturgiste Plastic Omnium sauve les meubles

utomobileMalgré un chiffre d'affaires en chute libre (? 18,7 %), le plasturgiste familial Plastic Omnium sauve les meubles. Il a réussi à dégager, au premier semestre, une marge opérationnelle de 3 % et un petit résultat net (part du groupe) de 6,8 millions, après une perte nette de 63 millions d'euros sur l'année 2008. Tout en réduisant sa dette à 440 millions d'euros, soit 99 % de ses fonds propres (128 % au premier semestre 2008).« Nous avons réduit les coûts de 18 % dans les mêmes proportions que le chiffre d'affaires », explique son PDG, Laurent Burelle, dont « les effectifs se sont contractés de 20 % sur les dix-huit derniers mois ». Deux usines sont ainsi en cours de fermeture en France, l'une près de Sandouville (Seine-Maritime) avec 219 salariés et l'autre à Nucourt (Val-d'Oise) avec une soixantaine de personnes. Laurent Burelle reconnaît être toujours en surcapacité potentielle, puisque « nous pourrions produire pour 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires supplémentaire dans nos 90 usines ». Toutefois, il ne prévoit pas à ce stade de nouvelle fermeture de site. « Les investissements industriels ont fléchi mais nous avons maintenu à un niveau élevé ceux de recherche et développement », souligne par ailleurs le PDG. nouvelles économiesLaurent Burelle compte sur une « nouvelle baisse du chiffre d'affaires de 10 % à 15 % au deuxième semestre » et ne prévoit pas de reprise à moyen terme. « Nous avons encore devant nous dix-huit mois difficiles », avec notamment une « fin d'année 2009 extrêmement faible à cause de la réduction des primes à la casse, des problèmes de financement et des besoins de déstockage des constructeurs pour présenter des bilans favorables ». Ainsi, Plastic Omnium « poursuivra son plan de réduction de coûts et de préservation de ses liquidités ». Il juge son « objectif d'économiser 200 millions d'euros par an adéquat » et s'estime « bien armé pour traverser la crise actuelle grâce aux prises de commandes sur des futurs modèles à gros volumes » mais aussi aux projets sur les marchés émergents. Le groupe vient d'ouvrir trois usines en Chine et en finalise deux autres en Inde et en Russie. « Nous ne prévoyons pas de pertes au second semestre », a clairement martelé le PDG.
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