Loin d'être terrassés par les difficultés économiques, les assureurs mettent le cap sur l'international. Une centaine de grands noms du secteur opérant sur seize des principaux marchés dans le monde ont été interrogés dans le cadre d'une étude publiée cet été par le cabinet de conseil Accenture. Parmi les répondants, 62 % envisagent de s'implanter sur de nouveaux marchés au cours des douze prochains mois. Et 75 % estiment que le contexte économique actuel augmentera les opportunités d'expansion durant les trois prochaines années. « Au-delà de leurs marchés domestiques, les assureurs se tournent désormais vers les économies émergentes, où une dynamique de rattrapage ouvre de réelles opportunités de croissance », précise Jean-François Gasc, responsable de l'activité assurance d'Accenture en France. Huit assureurs sur dix (84 %) dans les pays industrialisés considèrent en effet les marchés émergents comme une priorité. Même chose pour neuf compagnies sur dix parmi celles issues de l'un de ces pays émergents. Ces dernières estiment en particulier que la chute des cours a fait naître des possibilités nouvelles de fusions-acquisitions sur leur propre marché ou un marché proche. la chine en têteLes Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine) sont les plus cités (48 %) dans les prévisions d'investissements à trois ans par l'ensemble des assureurs interrogés, devant les autres pays d'Asie (43 %) et l'Europe occidentale (36 %). Et au sein des Bric, la Chine arrive en tête, suivie du Brésil puis de l'Inde et enfin de la Russie.La nécessité de diversifier les risques, la « complémentarité des cycles économiques » des différentes zones géographiques et la recherche d'une gestion plus efficace des coûts constituent les principales motivations des assureurs. « Pour rentabiliser leur expansion internationale, ils devront accélérer l'innovation produits, gagner en efficacité opérationnelle, simplifier et standardiser davantage leurs opérations à l'échelle de régions entières », prévient Jean-François Gasc. Plus de huit assureurs sur dix interrogés affirment avoir déjà commencé ou s'apprêter à transformer leur back-office (82 %) et leur informatique (81 %) pour rendre leur implantation à l'étranger plus efficace. Seulement 13 % cependant disposent d'un modèle intégré leur permettant de gérer leurs opérations à l'échelle mondiale. Mais ils sont 20 % à prévoir de mettre en place ce type de modèle dans les trois ans, car ils partagent l'avis de Jean-François Gasc selon lequel « la qualité d'exécution des stratégies d'expansion fera la différence ». S. So

latribune.fr

04 Sept 2009, 1:44

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