Où s'arrêtera l'exubérante hausse des actions ? ?

Rien ne semble pouvoir atténuer le vent d'optimisme qui souffle sur les marchés d'actions depuis début juillet. Au point que vendredi, les indices boursiers ont une nouvelle fois touché des plus-hauts annuels. En concluant la dernière séance de la semaine sur un bond de 3,15 %, le CAC 40 est parvenu à se hisser au-dessus des 3.600 points (3.615,81 points). Le constat vaut également en Europe pour le Footsie (4.850,89 points) et le DAX (5.462,74 points) et, outre-Atlantique, pour le Dow Jones (9.505,96 points), le Nasdaq (2.020,90 points) et le S&P 500, qui a enfin réussi à clôturer la séance au-dessus du seuil de résistance technique de 1.014 points, à 1.026,13 points.Pour l'essentiel, l'euphorie de vendredi a été motivée par la hausse inattendue de 7,2 % des ventes dans l'immobilier ancien aux États-Unis à 5,24 millions d'unités, soit la plus forte progression enregistrée depuis dix ans. Dans la foulée, la déclaration, lors de la réunion de Jackson Hole, du patron de la Fed, Ben Bernanke, indiquant que la récession mondiale touchait à sa fin et que « les perspectives d'un retour de la croissance à court terme semblent bonnes » ont achevé d'enthousiasmer les marchés.hausse des volumes Reste à savoir sur quels fondements ce mouvement peut se prolonger. « La hausse a été en bonne partie alimentée par des résultats semestriels supérieurs aux attentes des analystes. Or, ces résultats tiennent pour l'essentiel aux réductions de coûts. La question est désormais de savoir si le troisième trimestre va se traduire par une vraie relance de l'activité. Et sur ce point, rien n'est encore sûr », estime Pierre Sabatier, stratégiste chez Prime View. Pour ce dernier, beaucoup de nouvelles ont déjà été intégrées par le marché et la marge d'appréciation est désormais réduite.À l'inverse, Romain Boscher, directeur des gestions actions chez Groupama AM, considère qu'outre la reconstitution des stocks, qui pourrait bénéficier aux entreprises au troisième trimestre, d'autres arguments justifient un optimisme plus marqué. « À très court terme, on assiste à une envolée lyrique du marché qui bénéficie du retour progressif des investisseurs restés à l'écart du rally du printemps dernier. Il y a fort à parier que la hausse se poursuive sur septembre, car nombre d'investisseurs n'étaient pas là, cet été, pour profiter de cet enthousiasme estival. » Ce retour semble avoir commencé, au regard des 3,8 milliards échangés vendredi sur le CAC 40, alors que les volumes peinaient jusqu'ici à dépasser les 2 milliards d'euros.Pour les spécialistes, si les résultats ont jusqu'ici dicté la tendance, le niveau d'activité des entreprises sur le troisième trimestre sera déterminant pour la poursuite de la hausse. Au-delà, la consolidation des indices au dernier trimestre semble être le scénario privilégié par les observateurs.
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