Fiat craint une chute de son résultat de 45 % l'an prochain

cite>Fiat tire le signal d'alarme pour 2009. Voire au-delà. Sergio Marchionne, l'administrateur délégué du groupe turinois, aurait préféré hier se contenter de déclarer que jusqu'ici tout allait bien. Mais les analystes financiers ne s'intéressaient guère " au meilleur résultat trimestriel de l'histoire du groupe ", un bénéfice net de 468 millions d'euros dégagé entre juillet et septembre. Si pour 2008, le constructeur automobile promet de tenir son objectif d'un résultat opérationnel de 3,4 milliards d'euros, " le pire scénario " dépeint pour l'an prochain par le groupe italien a effrayé la Bourse, où le titre Fiat a dévissé hier de 4,44 %. En un an, la capitalisation boursière de Fiat s'est effondré de 72 %. " La demande sur nos marchés de référence pourrait chuter de 10 % à 20 % en 2009 par rapport à 2008 ", avertit Fiat. En conséquence le résultat opérationnel de Fiat tomberait de 45 % en un an. Le bénéfice net du groupe ne serait plus qu'entre 400 millions et 1,2 milliard d'euros en 2009. Tout en indiquant ne pouvant difficilement influencer le marché, Fiat se dit prêt à mettre en oeuvre " de multiples mesures pour contenir l'impact attendu de la chute du marché en 2009 ". La prolongation du chômage technique instauré dans la plupart de ses usines en Italie est envisagée. Ce mois-ci et le mois prochain 33.350 ouvriers italiens y seront soumis pour une durée approchant en moyenne deux semaines. Sergio Marchionne a toutefois de nouveau écarté de fermer un des sites de production dans la Péninsule. Il prévoit plutôt de geler les investissements du groupe pour faire face à la crise. Le manager s'en est pris vertement à la Commission européenne, jugeant " obscène que l'UE continue à pénaliser l'industrie automobile avec des coûts ", en référence à la législation sur l'émission de CO2. Les constructeurs européens ont récemment demandé une aide de 40 milliards d'euros pour pour rester " compétitifs " face aux 25 milliards de dollars octroyés par Washington aux trois grands producteurs américains. Il estime d'ailleurs qu'une consolidation du secteur est urgente outre-Atlantique, mais n'exclut pas que Fiat participe " à la reformation du secteur ".
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