Motorola va tenter son come-back

Les points forts :? sa notoriété mondiale? son réseau de distribution étendu? sa trésorerie confortable Les points faibles :? son retard en design et fonctionnalités? son écart insurmontable avec les deux leaders (Nokia, Samsung)? une restructuration permanente depuis deux ans.L'année 2009 sera difficile pour tous les fabricants de téléphones mobiles : le marché devrait baisser pour la première fois depuis huit ans. Elle le sera encore plus pour Motorola, qui s'enfonce depuis le début de 2007. En deux ans, l'équipementier américain a rétrogradé de deux places au classement mondial : l'ex-numéro deux mondial a d'abord été dépassé par le sud-coréen Samsung l'an dernier, puis par le nippo-suédois Sony Ericsson cette année. Sa part de marché s'est effondrée de 22 % à 8,4 %. Motorola est même menacé de céder sa quatrième place au profit du coréen LG l'an prochain. La firme de Schaumburg dans l'Illinois, qui fêtait cette année ses 80 ans, vient aussi de perdre son leadership sur le marché américain, désormais aux mains de Samsung. En un an, sa part de marché a dégringolé de 12 points aux États-Unis, à 21 %. La division terminaux, qui pesait les deux tiers de l'activité du groupe en 2006 et n'en représente plus que 42 %, a vu ses ventes chuter de 31 %, au cours des neuf premiers mois de l'année, à 9,7 milliards et ses pertes opérationnelles doubler à 1,6 milliard de dollars. La sortie du rouge, espérée initialement en 2009, est attendue au mieux en 2010. Il lui faut préparer son come-back.endormi sur ses lauriers « Il est peu probable que Motorola soit ailleurs qu'à la cinquième place l'an prochain, à moins que Sony Ericsson soit en difficult頻, considère Carolina Milanesi, du cabinet Gartner. Les principales faiblesses du fabricant américain selon elle : « des produits peu compétitifs, tant sur le plan de la technologie que des fonctionnalités ». Le groupe lui-même reconnaissait dès 2007 que le brutal déclin de ses ventes, après un cru 2006 record, provenait de son « portefeuille de produits vieillissant » et d'un « manque de produits 3G et multimédia ». Motorola semble s'être endormi sur ses lauriers après l'immense succès de son téléphone ultrafin Razr, écoulé à plus de 100 millions d'exemplaires. Pendant ce temps, ses concurrents, en particulier les Coréens, ont énormément progressé en design et en technologie, ajoutant appareil photo, fonction baladeur et écran tactile à leurs gammes.Arrivé cet été, le nouveau codirecteur général Sanjay Jha, venu du fabricant de puces Qualcomm, a compris que le groupe manquait de « smartphones », ces appareils multifonctions haut de gamme en plein boom et qu'il fallait recentrer son portefeuille. Il va réduire la voilure, en termes de lignes de produits et de présence géographique ? l'Europe n'est plus une priorité ? et les coûts, ce qui passera par 3.000 nouvelles suppressions, en plus des 9.000 éliminés depuis 2007. Le site de R&D de Rennes, qui emploie 140 personnes, devrait fermer. Quant au projet de scission de la division terminaux, il a été abandonné, compte tenu du marasme boursier. « Le défi de Motorola est d'agir vite. Sa fenêtre de redressement se rétrécit. Le marché est très compétitif et ses concurrents ne restent pas inactifs, que ce soit Apple, RIM ou HTC », observe Neil Mawston du cabinet Strategy Analytics. « Si Motorola lance de nouveaux produits séduisants au second semestre 2009, il peut peut-être revenir en 2010 ou 2011 à la quatrième ou troisième place, estime-t-il. Mais pas redevenir numéro deux, Samsung est désormais trop loin devant. »Demain : NRJ « Si l'américain lance de nouveaux produits séduisants au second semestre 2009, il peut peut-être revenir en 2010 ou 2011 à la quatrième ou troisième place.
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