Dès qu'une société lève les incertitudes qui pèsent sur le niveau de son endettement, les marchés financiers applaudissent. Casino caracolait hier en tête des plus fortes hausses du SBF 120, en progression de 7,58 %, à 52,07 euros. Le groupe de distribution alimentaire a indiqué avoir conclu avec Galeries Lafayette un accord portant sur le gel, pour une période de trois ans, de l'exercice des options d'achat et de vente qu'ils s'étaient mutuellement consentis sur les actions de Monoprix (pour lors détenues à parité). L'option d'achat dont dispose Casino sur 10 % de Monoprix ne sera plus exerçable qu'à partir du 1er janvier 2012 (au lieu d'avril 2009 jusque-là). Par conséquent, la crainte de voir Casino obligé de décaisser 1,1 à 1,2 milliard d'euros pour acheter ces titres et alourdir son bilan de ce montant majoré de la dette de Monoprix (qui aurait du coup été consolidée par intégration globale et non plus en intégration proportionnelle) s'envole. Le groupe de distribution alimentaire va donc pouvoir consacrer l'exercice 2009 à la génération de free cash-flow et à la cession d'actifs (début décembre, Casino a déjà vendu pour 100 millions d'euros d'immobilier). Au CM-CIC Securities, les analystes financiers s'attendent à une réduction des investissements industriels, un ajustement qui ne devrait pas être pénalisant au niveau de la stratégie dans la mesure où la plupart des acteurs du secteur devraient faire de même. Les investissements industriels devraient ainsi passer de 1,2 milliard d'euros en 2008 à 850 millions en 2009. « Attendu à 4,8 milliards d'euros au 31 décembre 2008 selon nos estimations, l'endettement financier devrait être ramené à 4,53 milliards à la fin de 2009. Sur la même période, le ratio dette nette sur excédent brut d'exploitation devrait ainsi passer de 2,5 à 2,2 », ajoutent-ils. L. B.+ 7,58 %

latribune.fr

07 Jan 2009, 1:31

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