AIG appelle de nouveau l'État à la rescousse

Une fois de plus, AIG enregistre un record : celui de la plus grosse perte jamais subie par une entreprise sur un seul trimestre. Le groupe d'assurances américain perdrait en effet 60 milliards de dollars au quatrième trimestre 2008, selon la chaîne de télévision CNBC, du fait notamment de dépréciations d'actifs et d'appels de garantie sur des « credit default swaps ». Un montant qui s'ajoute aux 24,5 milliards déjà perdus au troisième trimestre. La compagnie négocierait donc avec le gouvernement pour obtenir une aide supplémentaire sachant qu'elle a obtenu en septembre une première aide de la Réserve fédérale de 85 milliards de dollars sous forme de prêt, renégociée en novembre pour être portée à un total de 150 milliards. L'État américain se retrouve détenteur de 80 % du capital d'AIG. La nouvelle aide pourrait notamment se traduire par la transformation des actions préférentielles détenues par le gouvernement en actions ordinaires. Un système analogue de conversion en actions ordinaires est d'ailleurs envisagé dans le cadre du plan d'aide aux banques, en particulier pour porter secours à Citigroup.opérations à la peineAIG, qui doit annoncer ses résultats annuels lundi prochain, a simplement indiqué continuer « à travailler avec le gouvernement pour évaluer de nouvelles alternatives potentielles afin de résoudre les défis financiers d'AIG », a déclaré le groupe hier. Certaines sources, interrogées par les médias américains, affirment que l'assureur a confié au cabinet juridique Weil, Gotshal & Manges la mission de préparer un dossier de mise sous la protection de la loi des faillites au cas où aucune solution ne serait trouvée. D'autres affirment le contraire. On voit mal le gouvernement jeter l'éponge à ce stade, alors que, dans le même temps, il met en place des modalités pour secourir Citigroup ou Bank of America par exemple.De son côté, le groupe d'assurances tente d'accélérer son programme de cessions. Son patron, Edward Liddy, s'est engagé à vendre toutes les activités du groupe pour rembourser les prêts publics, à l'exception de l'assurance de dommages et d'une participation dans la branche d'assurance-vie en Asie. Mais, placé devant l'obligation de n'accepter que les offres dans lesquelles l'acquéreur apporte au minimum 90 % en numéraire, AIG a peiné à réaliser rapidement des opérations. Au total, le groupe aurait conclu des accords de vente de portefeuilles et de participations pour un montant de 2,3 milliards de dollars. Aucune opération majeure n'est encore intervenue. La cession de la filiale de location-vente d'avions pour environ 10 milliards de dollars, devrait cependant être bouclée en 2009 par un « groupe d'investisseurs», avait affirmé le groupe fin 2008. Quant à la branche d'assurance-vie qui compte des implantations dans plus de 50 pays, elle aurait fait l'objet de deux offres concurrentes de Metlife et d'Axa (lire p. 19).
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