Installé rue Gambetta dans le quartier populaire de Wazemmes, au 154, entre un magasin de chaussures et un coiffeur, Gonzague Steenkiste, le patron du Bateau Livre a vite étoffé son fond, au départ essentiellement tourné vers la jeunesse (15.000 références), pour capter aussi la clientèle des parents. Durant l'été 2006, il prend 200 m2 sur ses réserves et confie à une ancienne journaliste de « La Voix du Nord », Corinne Vanméris, le développement d'un rayon littérature et sciences humaines. Une politique d'animation est mise en place et s'ajoute aux lectures de contes pour enfants. Rencontres« Au début, les éditeurs étaient réticents à envoyer leurs auteurs dans une ?petite? librairie de province. Petit à petit, nous avons gagné leur confiance en constituant un public. On réunit entre 25 et 40 personnes selon les rencontres », raconte Corinne Vanméris qui a quitté le Bateau Livre l'été dernier pour devenir responsable presse écrite à l'École supérieure de journalisme de Lille. En décembre 2006, la venue de Nancy Huston déplace plus de 50 personnes. Début 2007, c'est le poète Jean-Pierre Siméon, organisateur du Printemps des Poètes, auteur de livres pour la jeunesse, qui s'installe dans le canapé beige du Bateau Livre. « Pour que la rencontre fonctionne, je racontais au préalable les parcours et l'histoire des auteurs invités » précise-t-elle. Elle se souvient ainsi des venues de Camille Laurens (« sur l'autofiction, ce que l'on dit de soi dans l'écriture ») et Philippe Grimbert (« sur le poids du secret, sur la famille »). Dans le même temps, elle crée des bandeaux « coup de c?ur » aux couleurs de la librairie (bleu et beige) sur lesquels elle écrit de « mini-critiques » des ouvrages. Une vingtaine de livres en vitrine, dans les rayons et sur le comptoir sont ainsi distingués. « Un jour, j'ai mis en ?coup de c?ur? sur le comptoir un petit livre de l'écrivain et philosophe suédois Stieg Dagerman, publié en 1952, ?Notre besoin de consolation est impossible à rassasier? que j'avais adoré. J'en ai vendu une trentaine en une semaine?! », se souvient-elle. Éric Maitrot, à Lillewww.bateaulivre.free.frÀ Lille, à bord du « Bateau Livre »

latribune.fr

12 Mai 2009, 1:40

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