« À quelques exceptions près, les chaînes tardent à trouver les solutions pour renouer avec les succès des fictions d'il y a quatre ou cinq ans » et « rivaliser avec la fiction américaine ». Le bilan 2008 de la production audiovisuelle, publié hier par le Centre national de la cinématographie (CNC), montre que la fiction française continue de « tenter différentes pistes ». Les séries de 26 minutes (« Plus belle la vie », etc.) continuent de proliférer : + 43 % en un an, 15 fois plus qu'en 2002. Ce qui permet à la fiction d'atteindre en 2008 un record historique en volume. Mais, hormis « Plus belle la vie », toutes ont été des échecs et n'ont pas été reconduites au-delà d'une saison.Quant aux séries de 90 minutes (« Joséphine ange gardien », etc.), elles continuent leur recul : ? 36 % en un an, et une division par 5 en sept ans. Ce format, hier critiqué pour son manque de rythme et sa difficulté à être vendu à l'étranger, reprend aujourd'hui du poil de la bête. D'abord, il peut être désormais interrompu deux fois par de la publicité. Ensuite, « il distingue bien la fiction française, alors qu'un 52 minutes peut être directement comparé aux séries américaines »?, comparaison souvent douloureuse pour la fiction nationale. Résultat : en 2008, les téléfilms de 90 minutes ont crû à nouveau (+ 10 %), notamment sur TF1. Et le CNC constate qu'en 2009 les séries de 90 minutes vont « reprendre de la vigueur ».Commandes en baisseEnfin, les séries de 52 minutes s'avèrent ne pas être la panacée. « Aucune ne s'est imposée en prime time, et, quand deux épisodes sont diffusés à la suite, l'audience décroît pour le second épisode. » Leur volume, après avoir doublé pour atteindre un plus haut en 2007, baisse en 2008 de 3,7 %. Pour l'avenir, le CNC est inquiet, car les commandes de production sont assises sur le chiffre d'affaires des chaînes, lui-même dépendant de la publicité, et donc « pâtissent directement du ralentissement économique ». J. H.

latribune.fr

12 Mai 2009, 1:41

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