La bataille fait rage dans les clubs-vacances

Bernard Tapie n'est pas le seul à s'intéresser aux formules d'hôtels-clubs. Un Français sur deux partant en vacances en voyage à forfait opte pour un hôtel-club. Pour répondre à cette demande, toutes les grandes marques de tourisme ont développé leurs enseignes d'hôtels-clubs. Aux côtés des opérateurs historiques tels que, par ordre de création, Club Méditerranéeerranée, Eldorador (Jet Tours), Framissima (Fram), Paladien (Nouvelles Frontières), et Lookéa (Look Voyages), sont arrivés ces dernières années des concurrents offensifs tels que Club Marmara (Marmara) et Thomas Cook. Ce dernier veut doubler dans les années à venir le nombre d'hôtels-clubs.Anne Bouferguene, directrice générale en charge du tour-opérating pour les marques de ce groupe (Thomas Cook, Jet Tours, Aquatour) prévoit 24 ouvertures pour la seule année 2010. En nombre de clubs, Thomas Cook passera alors devant le premier acteur du secteur, le Club Méditerranéeerranée (voir graphique). La concurrence n'est donc pas près de faiblir.budget sans surpriseD'un extrême à l'autre de la gamme, les fondamentaux qui font le succès des clubs sont les mêmes : des animations dans la journée et des spectacles faits par les animateurs le soir, une offre d'activités sportives, de la restauration en self-service en formule tout compris. Le produit est apprécié par les clients, notamment les familles avec enfants, pour qui cette formule de vacances rime avec simplicité et budget sans surprise. Le prix du séjour est la principale différence. Volontairement, le Club Méditerranéeerranée est le plus cher de tous, en moyenne 40 % de plus que la plupart des autres marques et 60 % d'écart avec Marmara qui revendique d'être en moyenne moins cher de 20 % par rapport à ses concurrents.La formule de vacances préférée des Français est également considérée comme idéale par les tour-opérateurs. « Avoir une enseigne d'hôtels-clubs à sa marque simplifie la démarche marketing », souligne Nouvelles Frontières. « Les clients choisissent notre marque d'hôtels-clubs avant la destination, c'est un vrai outil de fidélisation », constate Patrice Caradec, président de Look Voyages (groupe Transat). Cette formule représente 10 % des ventes de Nouvelles Frontières, 20 % pour Jet Tours, 30 % pour Fram, elle est incontournable pour Marmara (50 %) et Look Voyages (75 %). « Nos hôtels-clubs assurent le remplissage de la moitié de nos 30 vols quotidiens entre la France et les destinations de vacances », explique Florent Vighier, directeur de l'exploitation chez Marmara. Aux côtés de ses hôtels-clubs, l'opérateur propose d'autres formules d'hôtellerie et des départs de circuit qui permettent de « densifier les flux » sur une destination.Le Club Med est la seule marque monoproduit. De plus, il dessert 26 destinations par avion, ce qui l'oblige à morceler ses affrètements. En ce qui concerne l'exploitation de l'hôtel, les opérateurs passent un accord de location avec un hôtelier et confient la gestion à un spécialiste doté d'un cahier des charges. Les marques fournissent en revanche les équipes d'animation. Deux d'entre elles ont opté pour une gestion plus intégrée. Tout d'abord le Club Med qui est propriétaire d'un tiers de ses villages et assure la gestion hôtelière de la totalité de ses 77 sites. Et Fram, qui détient un club sur deux et gère lui aussi ses clubs. Leur objectif annoncé est de mieux contrôler la prestation. Le résultat espéré est que les clients perçoivent la différence car ce choix implique un risque financier plus lourd. H. D.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.