Une masse de capitaux cherche à s'investir

Si les volumes de transactions sur les actions restent minces, ce n'est pas le cas des liquidités en mal d'investissement. Patrick Artus, directeur des études économiques du groupe Natixis, relève ainsi que le crédit mondial a augmenté de 8.500 milliards de dollars (près de 6.000 milliards d'euros). Parallèlement, plans de relance budgétaires des États et politiques monétaires non orthodoxes se conjuguent pour lutter contre la crise. Le premier effet de ces mesures est d'accroître encore davantage la masse de l'excès de liquidités que l'on retrouve à l'origine de toutes les bulles depuis le début des années 1990. Reste que ces liquidités ne sont pas partagées par tous les acteurs de l'économie. Les ménages, particulièrement les Américains, qui vivaient à crédit aux États-Unis ont commencé un processus de désendettement qui pèse sur la consommation. À l'opposé, les pays producteurs de pétrole et la Chine avec quelques autres pays émergents voient affluer des liquidités sans cesse plus importantes, ce qui a pour conséquence d'accroître la base monétaire mondiale qui a encore progressé de 1.600 milliards au cours des douze mois écoulés le 30 juin dernier. Toutes ces liquidités ont pour effet de remettre de l'huile dans les rouages de l'économie. Mais le problème, c'est qu'en même temps, elles participent à la formation de bulle qui annonce la prochaine crise. Aujourd'hui, les rendements des obligations d'État étant faibles, une partie des liquidités revient s'investir sur des actifs à risques. Les cours des actions et des matières premières en sont les premiers témoins. C. T.Toutes ces liquidités ont pour effet de remettre de l'huile dans les rouages.
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