Pécresse investit 226 millions d'euros pour rénover Paris IV et Paris VII

enseignement supérieurTout un symbole. Quelques semaines après la fin du mouvement des universités, Paris IV Sorbonne, à la pointe de la contestation, et Paris VII Diderot ont signé hier avec la ministre de l'Enseignement supérieur les premiers partenariats public-privé (PPP) depuis le vote de la loi autonomie (LRU) d'août 2007. L'enjeu est de construire et de rénover les sites des deux universités, situés respectivement à la porte de Clignancourt (depuis 1968) et dans la ZAC Tolbiac. Valérie Pécresse a annoncé un investissement de 226 millions d'euros (68 millions pour Paris IV, 158 millions pour Paris VII comprenant les coûts de construction, d'investissement et les taxes) pour ces PPP, dont les loyers (payés sur vingt-huit et trente ans à partir de la fin des travaux) seront « intégralement financés par l'État », a assuré la ministre. De leur côté, Bouygues Construction (pour Paris IV) et Vinci (Paris VII) s'engagent à bâtir les sites mais aussi à en assurer, sur le long terme, l'exploitation et la maintenance, soit 43 millions d'euros supplémentaires (hors taxe) pour Paris IV et 165 millions pour Paris VII.universitaires rétifsLa rénovation de Paris IV se traduira par la démolition de 5.000 m2 et la construction de 21.000 m2 afin d'accueillir 6.000 étudiants à la rentrée 2013. Une opération délicate, puisque menée en site occupé. Pour le président de Paris Sorbonne, Georges Molinié, il s'agit « de favoriser de nouveaux types de pédagogie mais aussi de participer à la rénovation du Nord-Est parisien ». Paris VII bénéficiera, elle, à partir de la rentrée 2012 de 44.000 m2 de constructions neuves. Un projet « complexe » de l'aveu même de Xavier Huillard, directeur général de Vinci, certains bâtiments devant être édifiés au-dessus d'une future ligne TGV.Pour Valérie Pécresse, les PPP sont, comparés à la maîtrise d'ouvrage publique, la « meilleure solution pour les universités » puisque, outre l'apport de financements supplémentaires, ils réduisent les délais et rendent le partenaire privé responsable des surcoûts et garant sur le long terme de l'entretien des bâtiments (point faible de l'immobilier universitaire). Elle a néanmoins tenu à rassurer les universitaires, rétifs à pactiser avec le privé, en rappelant qu'en fin de contrat, le « partenaire privé quitte le projet sans aucune contrepartie ». Les PPP seront désormais l'outil utilisé pour les projets immobiliers universitaires. Versailles Saint-Quentin, Toulouse II, Dauphine, l'ENSTA sont en passe d'en signer, anticipant ceux qui seront conclus dans le cadre du plan Campus. Clarisse Jay, avec Sophie Sanchez
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