Alioscopy, le petit Poucet de la 3D voit grand

Tout un symbole. Alors qu'Alioscopy se fournit en écrans LCD chinois, la PME française est parvenue à vendre ces mêmes écrans équipés de sa technologie 3D en Chine ! Elle vient en effet de signer un accord avec TCL, le premier fabricant chinois de télévisions, pour équiper en écrans publicitaires en relief des dizaines d'aéroports dans le pays. Ce contrat vaut pour une reconnaissance du savoir-faire de Pierre Allio, un des pionniers de la télévision en relief qui a fondé cette entreprise en 1999. Elle emploie aujourd'hui 15 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires d'un million d'euros en 2008.Alioscopy a développé une technologie originale d'images en relief sans lunettes. La prise de vues s'effectue grâce à huit caméras qui restituent des images légèrement décalées. L'idée est de focaliser vers chaque ?il deux points de vues décalés d'une même scène grâce à un réseau de microlentilles collé sur un écran plat. « On pourrait s'accommoder de deux points de vues mais cela imposerait aux spectateurs un positionnement précis devant l'écran. En multipliant les points de vues à huit, un large auditoire peut profiter du relief », explique Pierre Allio.De fait, l'effet de relief est saisissant. À l'écran, des pièces de monnaie jaillissent d'un bandit manchot et on se surprend à tendre la main pour les attraper ! Pas étonnant que les écrans Alioscopy séduisent les grands noms de la communication ou de l'événementiel : l'animation d'un stand ou d'un showroom est garantie ! Le secteur de la publicité est aussi friand de cette technologie qui fournit un affichage dynamique alléchant. Autres débouchés : la visioconférence, l'imagerie médicale ou la muséographie (voir encadré).Technologie pérenneLes écrans plats équipés de la technologie Alioscopy sont quatre fois plus chers que des LCD classiques. Un coût qui n'effraie pas des grands groupes mais qui freine encore leur utilisation domestique. « D'autant que si cette technologie est mûre pour arriver dans les salons, les contenus ne sont pas encore optimisés pour la 3D généralisée », note Gilles Marcellier, directeur commercial. Face aux géants du secteur comme Philips, LG ou Samsung, qui tardent à définir une politique claire sur les standards à adopter sur la 3D, la PME française affiche l'assurance de posséder une technologie pérenne, protégée par pas moins de 12 brevets. L'ouverture récente de filiales à Singapour et à San Diego lui donne une visibilité à l'international qui se concrétise aujourd'hui avec son contrat chinois. Laurent pericone
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