Chaud et froid dans les universités

Quelques avancées pour les étudiants. Les organisations (Unef, Confédération étudiante, Fage, UNI et Promotion de défense des étudiants), reçues par Nicolas Sarkozy vendredi en présence de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et, depuis peu, à la Jeunesse, ont obtenu l'engagement d'une « concertation approfondie » destinée à améliorer les conditions de vie étudiante (logement, insertion professionnelle, aide sociale?). Valérie Pécresse « sera le chef de fil », tient à préciser son entourage, et rendra sa copie en mai. Elle recevra les organisations étudiantes début février. L'Unef, qui attend « des actes », a constaté l'« ouverture » mais souligné les « tâtonnements » du président de la République.mouvement d'ampleur Du côté des enseignants-chercheurs, c'est le blocage. Ces derniers sont passés à la vitesse supérieure, remontés contre la réforme de leur statut, celle de la formation des enseignants du premier et du second degré (qui vont devoir justifier d'un bac + 5 et verront l'année de stage rémunérée supprimée à compter de la rentrée 2010), et les 900 suppressions de postes programmées cette année. Fait notable, toutes les mouvances s'accordent, ce qui laisse présager d'un mouvement d'ampleur. Le Snesup-FSU, rejoint par le syndicat de droite AutonomeSup, a appelé à une grève reconductible aujourd'hui. Le collectif Défense de l'université parle d'« exaspération », la Conférence des présidents d'université (CPU) de « grand malaise ». Plusieurs pétitions circulent et nombre d'universités ont décidé de pratiquer la rétention des notes d'examens et des maquettes des futures formations des enseignants. Plus symptomatique est la création, jeudi dernier à l'initiative de Paris I, de la coordination nationale des universités qui rassemble 46 établissements, 6 associations et 4 sociétés savantes. « Il y a un vrai danger pour le savoir en France », s'indigne Pascale Dubus, de la coordination de Paris I. La coordination nationale a appelé à une « grève totale, reconductible et illimitée », le 2 février. C. J.
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