Yves Jégo impose

Les négociations au sujet des Antilles ne sont jamais simples pour Yves Jégo, le secrétaire d'État à l'Outre-mer. Cette fois, il a mis en colère les tour-opérateurs en imposant aux professionnels du tourisme de vendre un voyage d'une semaine aux Antilles dans un hôtel au prix unique de 799 euros pour relancer la destination. Les entreprises se disent trahies par cette initiative. « Nous avons été invités par Yves Jégo à des discussions et, ensuite, il fixe sans concertation un prix arbitraire », dénonce le Ceto, le Cercle des tour-opérateurs français. Une telle démarche est inédite, quel que soit le secteur. « Est-ce que l'on imagine un ministre définir un prix de vente pour une voiture ! » souligne un acteur du secteur.Du coup, peu d'entre eux se sentent tenus par la promesse du ministre. D'autant que ce dernier ne propose aucune compensation en échange. Pourtant, les semaines de grève aux Antilles priveront les tour-opérateurs de 80 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009. De plus, les acteurs du voyage n'ont pas attendu Yves Jégo pour tenter d'attirer les voyageurs aux Antilles françaises par le prix. Une recette appliquée à chaque fois qu'il y a un incident sur une destination.un billet pour 477 eurosLe groupe Nouvelles Frontières, très impliqué sur les Antilles, a ainsi annoncé hier la mise en vente de 10.000 sièges, cet été, sur cette destination, à partir de 477 euros. Depuis le début de l'année, Corsairfly a déjà vendu, à prix réduits, plus de 10 % de ses capacités, soit 25.000 sièges. Le groupe chiffre à 18 millions d'euros l'impact des grèves sur ses comptes 2009. Héléna Dupuy
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