La CGT incontournable à France Télévisions

Mardi, devant le siège de RFO à Malakoff (92), la CGT de France Télévisions et la Confédération des syndicats autonomes (CSA) de RFO n'ont pas attiré grand monde à la conférence de presse qu'elles avaient convoquée. L'annonce du rapprochement du syndicat majoritaire au sein du groupe de télévision publique et de la CSA, représentée principalement dans les stations d'outre-mer de RFO, où elle revendique 22 % des voix, est pourtant le signe d'une reconfiguration du paysage syndical dans la télévision publique. De fait, chaque syndicat compte ses forces alors que s'ouvre le lourd volet social du chantier de la réorganisation de France Télévisions.La fusion-absorption de l'ensemble des chaînes de France Télévisions dans une entreprise commune, actée par la loi sur l'audiovisuel du 5 mars, doit aboutir à un statut unique pour l'ensemble des 8.500 salariés du groupe (11.500 avec les intermittents) et à la renégociation des conventions collectives, dans un délai de 15 mois, soit en juin 2010. La loi a prévu pendant cette période transitoire le maintien d'une partie des instances représentatives du personnel. Mais elle a déjà pour conséquence la dissolution des comités centraux d'entreprises de RFO et de France 3 et la fin des mandats de leurs délégués syndicaux centraux.Avec l'addition des voix de la CSA, la CGT devrait dépasser le seuil de 30 % des voix dans le groupe. Un seuil qui lui permettra, selon les nouvelles règles de représentativité syndicale, de signer seule un accord collectif et d'être un interlocuteur incontournable. Car il faudrait une coalition de syndicats représentatifs (ayant plus de 10 % des voix) réunissant 50 % des voix pour pouvoir s'opposer à un tel accord. Dans les négociations à venir, Marc Chauvelot, secrétaire CGT du comité de groupe, qui joue à titre transitoire le rôle de comité central d'entreprise, annonce les positions que défendra son syndicat?: l'harmonisation des statuts devra se faire « par le haut », « pas question de laisser faire une réforme qui se traduirait par une diminution des emplois ». Le PDG, Patrick de Carolis, compte, lui, sur le non-remplacement de quelque 900 départs en retraite d'ici 2010. I. R.
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