L'indien Ranbaxy repris en main

harmacieMalvinder Singh, qui était demeuré PDG de Ranbaxy après la cession de son groupe pharmaceutique familial, a annoncé dimanche qu'il quittait ses fonctions. Un représentant de Daiichi a été nommé président non exécutif du laboratoire. Une reprise en main conforme aux déclarations faites voici deux semaines par le groupe japonais, lequel avait dit vouloir s'engager de façon active dans la résolution des problèmes de sa filiale.C'est en juin dernier que Daiichi avait conclu une opération saluée comme un très beau coup : l'achat à la famille Singh d'une majorité de contrôle (63,9 %) du plus gros laboratoire pharmaceutique indien, spécialisé dans les médicaments génériques, pour environ 5 milliards de dollars.soupçons de falsification Mais, depuis, cette acquisition stratégique a tourné au cauchemar et elle semble témoigner surtout de la capacité des Singh à avoir su vendre au plus haut du marché. Le groupe indien a été durement frappé par la décision de la Food and Drug Administration (FDA) américaine d'interdire certains de ses médicaments à la vente sur le territoire des États-Unis. La FDA accuse certaines usines de Ranbaxy d'avoir falsifié des résultats de tests. Le groupe indien conteste ces accusations, mais l'impact de l'interdiction se fait sentir sur les ventes.Deuxième problème majeur : Ranbaxy avait pris, l'an dernier, de fortes positions de couverture sur les marchés des changes. Des positions que la chute de la roupie a prises à revers, entraînant de lourdes pertes. Résultat : Ranbaxy, qui était bénéficiaire pour le trimestre clos à fin juin 2008, date de l'acquisition, a perdu 60 millions d'euros au troisième trimestre 2008, 103 millions au quatrième trimestre et 115 millions au premier trimestre 2009. Simultanément, le chiffre d'affaires a chuté de près de 20 % sur les trois premiers mois de 2009 par rapport au trimestre précédent.Daiichi n'a eu d'autre choix que de passer les comptes à la paille de fer : le japonais a provisionné en janvier dernier 3,8 milliards de dollars sur son acquisition. Et le 14 mai, il a dû annoncer une prévision de résultats pour son exercice 2009-2010 en cours (à fin mars prochain) inférieure de près de moitié aux attentes des analystes, en raison de ses déboires en Inde. Patrick de Jacquelot, à New DelhiRanbaxy a pris, en 2008, de fortes positions de couverture sur les marchés des changes. positions que la chute de la roupie a prises à revers.
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