Chez les Scott, dans la Sierra MorenaWelcome à La Trasierra, Bienvenue à la maison ? tout du moins, dans la maison de vos rêves ! Imaginez, à 80 kilomètres au nord de Séville, la Sierra Morena... à perte de vue. Sous les oliviers et les chênes, seul le chant des cigales vient troubler la plénitude. Et la guitare de George, le fils de la maison d'hôtes de la famille Scott, qui s'exerce avec ses amis au flamenco.C'est en 1978 que Charlotte, styliste déco du « Vogue » anglais, décide de tout quitter pour installer sa famille dans cet ancien couvent sans électricité ni téléphone. Une bâtisse immense des XVe et XVIe siècles, abandonnée depuis trente ans, posée sur une colline, à 2 kilomètres de Cazalla de la Sierra. Avec son époux et ses quatre enfants (Gioconda, Jackson, George et Amber), Charlotte, depuis, voyage dans le monde entier, et s'apprête à ouvrir une nouvelle maison d'hôtes à Jodhpur. Mais son point d'ancrage est ici. Dans cette maison idéale qui a vu grandir ses enfants, et où séjournent quelques privilégiés, des Anglais surtout ? les Français connaissent peu cette adresse. « Un hôtel pour ceux qui n'aiment pas être à l'hôtel », « un paradis », « un endroit que l'on ne voudrait jamais quitter », dixit le grand photographe Bruce Weber. Un havre pour ceux qui aiment la quiétude, profiter du temps, lire un bon livre au bord de la piscine, manger des fruits et des légumes fraîchement cueillis, faire du cheval, peindre, ou faire du yoga dans un paysage de rêve.dédales d'escaliers Il faut imaginer Charlotte faisant revêtir à ses enfants leur uniforme pour se rendre en classe, c'est-à-dire traverser la cour du couvent, pour évaluer un tant soit peu, comment, ici, se marie l'essence du raffinement anglais et la culture andalouse. Dans l'enceinte de ces bâtisses aux murs blanchis à la chaux, tout n'est que coins et recoins, arabesques et balcons en fer forgé. On emprunte des dédales d'escaliers aux marches polies par les ans pour gagner sa chambre. Pas de clé sur les portes. Chaque chambre a sa propre déco (l'une est rose, l'autre bleue...), toutes bien sûr sont décorées dans le pur style anglais (porcelaine ancienne, tapisseries, liberty?). Les livres envahissent jusqu'aux salles de bains. Ce n'est certes pas dans un cinq étoiles, au luxe standardisé, que l'on fait ses ablutions en compagnie de Dante ou Lawrence Durrell. Les produits de corps proviennent de Flowers, un des meilleurs parfumeurs londoniens, les bougies sont faites maison, et les fleurs cueillies dans le patio. Les petits déjeuners et les dîners se savourent en plein air, au milieu des orangers et des bougainvilliers. Les tomates, poivrons, melons et autres courgettes proviennent du potager. Et le Pata Negra est apporté par George, qui se fait une joie de découper le jambon. La cuisine se compose de recettes apparemment simples, mais délicieusement concoctées par Dolores, Gioconda et Christopher Sanchez. La marmelade de la Trasierra est à elle seule une légende. Aucun secret de fabrication ; la confiture est tout bonnement réalisée le jour même où les oranges sont cueillies, pelées et cuites, conservant ainsi tout leur arôme. À la tombée du jour, le flamenco se livre dans toute son essence, brut et incarné. L'atmosphère est chaleureuse, festive et amicale. Pas d'esbroufe. Chacun fait ce qu'il veut. On est en famille. Le luxe se déguste sous les étoiles comme autant de bulles de champagne. nVACANCES DE RÊVE/EN ANDALOUSIE

latribune.fr

07 Sept 2009, 1:45

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