Le chiffre d'affaires recule en 2008

A peine revenu d'une visite aux sinistrés du Sud-Ouest aux côtés du président de la République, le président de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA), Bernard Spitz, a dressé un bilan rapide de la situation du secteur avant de repartir à une réunion sur les tempêtes à Matignon. Malgré leur gravité, les dégâts provoqués ce week-end resteront inférieurs à ceux des tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999 qui s'étaient soldées par une facture de 7 milliards d'euros pour les assureurs. Mais ces événements climatiques pénaliseront sans doute les résultats de l'assurance dommages cette année après une année 2008 plutôt positive. Avec 44,8 milliards de cotisations encaissées en 2008, la branche dommages augmente de 2,5 %, tirée par la multirisque habitation et les risques de professionnels. « double effet »Toutefois, comme cette branche représente un quart de l'activité globale du secteur, elle ne parvient pas à contrebalancer la baisse de 8,7 % des assurances de personnes à 138,8 milliards d'euros de cotisations. Dans ce total, l'assurance-maladie et accidents corporels se porte bien avec une croissance de 8,4 % mais pèse peu avec ses 16,2 milliards encaissés. L'assurance-vie et ses 122,6 milliards de cotisations en recul de 10,6 % explique donc la faible performance du marché de l'assurance française (? 6,2 %). Les assureurs ont pâti « du double effet de la rémunération élevée des produits de court terme de type livret A et d'une moindre attractivité des contrats en unité de compte du fait de la baisse des marchés boursiers », a observé le délégué général, Jean-François Lequoy. La collecte sur les unités de compte a en effet plongé de 42 %, en revanche, celle sur les fonds en euros à capital garanti est restée stable, de même que le cumul de l'épargne gérée à 1.122,4 milliards d'euros. Dans ce contexte, les assureurs réitèrent leur proposition d'une fiscalité zéro sur l'assurance-vie à partir de douze ans de détention d'un contrat. « Le manque à gagner fiscal ne serait que de 32 millions d'euros pour l'État et cette mesure permettrait de drainer plus de 12 milliards d'euros d'épargne qui constituerait des investissements utiles à l'économie », estime Jean-François Lequoy. S. So.
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