Médiateur et banquiers enterrent la hache de guerre

C'est un plaidoyer pour l'apaisement qu'a développé hier René Ricol, médiateur du crédit, à l'adresse des médias et du public. Alors que les banques sont montrées du doigt, à commencer par le président de la République, le médiateur du crédit a estimé qu'il était « dangereux de parler des banques d'une façon générale », expliquant que la médiation « sentait monter une tension assez forte » et que « jeter l'opprobre sur les gens qui se trouvent sur le terrain a un impact très négatif ». De son côté, Georges Pauget, président de la Fédération bancaire française, a indiqué que, à fin novembre, la progression de l'encours des crédits à l'économie était de 9 %, soit au moins 1 % de plus que les autres banques européennes.Outre les éléments statistiques présentés hier, la médiateur a annoncé un accord avec les banquiers pour que ces derniers ne se cachent pas derrière le risque de soutien abusif (réprimé par les tribunaux) pour limiter les crédits. Ainsi, « sauf cas exceptionnel qui impliquerait un risque anormal pour l'établissement », cette notion ne peut plus être un alibi. Par ailleurs, le médiateur du crédit, qui avance étape par étape avec les différents partenaires des entreprises et en particulier des PME, a évoqué un accord avec le secteur de l'assurance-crédit pour en faciliter l'accès à toutes les entreprises. Prochaine cible dans le viseur, les fonds d'investissement. Pour René Ricol, les dossiers de LBO (entreprise rachetée par un effet de levier) qui arrivent à la médiation « ne sont pas à la gloire de l'industrie » du capital-investissement, estimant que les LBO à répétition ont mis en exergue une forme d'« endettement qui met en danger la structure de l'entreprise ». G. L. S.
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