Les PME saluent les mesures gouvernementales

C'est une maigre consolation. En février, l'indice Ipsos mesurant le moral des dirigeants de PME pour le compte de « La Tribune » et de LCL est resté stable, au faible niveau de 94 points. Parmi les baisses notables des composantes de cet indice, on peut sans surprise citer la demande, notamment celle en provenance de la grande distribution et de l'export.Cette chute de la demande est considérée comme le principal frein au développement des PME, particulièrement pour celles du secteur industriel. Il semble donc que les entreprises tricolores n'ont pas profité du rebond de la consommation en produits manufacturés, observé en janvier (+ 1,8 %). Dans ce contexte, l'emploi continue de souffrir. Là encore, le secteur manufacturier est en première ligne.La seule bonne nouvelle de ce nouveau millésime réside dans la nette remontée de l'opinion qu'ont les chefs d'entreprise des efforts du gouvernement. L'annonce du plan de relance et les mesures destinées à parer aux problèmes financiers des PME commenceraient à marquer les esprits. Reste à savoir si ces efforts seront assez puissants pour enrayer la chute de l'activité, en particulier dans les PME. « Ce baromètre confirme le signal des autres indicateurs d'activité, pointant une détérioration de la conjoncture en ce début d'année», résume Olivier Bizimana, au Crédit Agricole.Répartition des bénéficesInterrogés sur la répartition idéale des bénéfices entre les actionnaires, les salariés et l'investissement, les dirigeants de PME ont des réponses un peu différentes de la règle des trois tiers évoquée par Nicolas Sarkozy au sommet social du 18 février. Sachant que 7 % des chefs d'entreprise ne se sont pas prononcés, la répartition la plus juste serait selon eux : 35 % pour les actionnaires, 19 % pour les salariés et 39 % consacrés à l'investissement. Une répartition assez éloignée de la réalité puisqu'en 2008, les dirigeants ont distribué 24 % de leurs bénéfices à leurs actionnaires, 11 % à leurs salariés et 49 % à l'investissement. Il est important de noter que cette fois-ci, ce sont 16 % des entrepreneurs qui se sont abstenus de répondre. Soit, ils n'avaient pas d'avis sur la question, soit, ce qui est plus probable au regard, ils n'ont pas fait de bénéfices. Toujours est-il que, dans les deux cas, les salariés sont les parents pauvres de cette distribution. Problème, les perspectives laissent peu de place à un éventuel changement à venir dans la répartition des profits. Fabien Piliu
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