transportLa géolocalisation au secours des employés isolésSelon l'association TAPA (Transport Asset Protection Association), 3.756 incidents liés au vol de fret de camions ont eu lieu en 2008 en Europe. L'association s'attend à voir ce chiffre monter en flèche cette année. En ligne de mire, les chargements de tabac qui représentent des centaines de milliers d'euros. Conscient que ce danger expose chaque jour les 200 chauffeurs qui travaillent exclusivement en sous-traitance, Altadis (en cours de rachat par Imperial Tobacco Group PLC) a mis en place avec Securitas une solution à trois niveaux : des équipements PTI (protection des travailleurs isolés), une informatique embarquée dans les camions avec GPS et la plate-forme de télésurveillance de la société de sécurité.touche de détressePièces maîtresses, les appareils portatifs PTI de chez Secuphone, au look de téléphone portable, comportent une puce électronique GPS pour géolocaliser le chauffeur. Et surtout un accéléromètre qui alerte, soit par SMS ou GPRS (3G) la plate-forme de télésurveillance de Securitas. Laquelle est prête, en cas de perte de verticalité du conducteur (malaise, accident, agression), à dépêcher les forces de police ou de secours sur place. Le terminal PTI possède aussi une touche de détresse qui envoie des alertes rapides. À ce moment-là, l'opérateur de télésurveillance peut déclencher à distance une fonction d'écoute discrète sur le terminal. Cela permet de renseigner plus finement les forces d'intervention avant leur arrivée, ou de rassurer la personne si elle est blessée en lui parlant, le temps que le Samu arrive sur les lieux.« Les chauffeurs chargent dans nos entrepôts à des heures où ils sont seuls », explique Laurent Étourneau, responsable des transports chez Altadis Distribution France, qui doit prendre en compte des aspects culturels. Toutefois, « les conducteurs n'aiment pas se sentir ??fliqués'' par les terminaux PTI, observe Laurent Étourneau qui a misé sur des appareils durcis, dotés d'une coque rigide. Et, parfois, le terminal PTI les gêne. Ils le retirent de leur ceinture et cela déclenche de fausses alertes? » Pour susciter de meilleurs réflexes chez ses sous-traitants, Altadis Distribution France investit quatre heures de formation par an et par chauffeur. « Il faut également assurer le suivi de cette formation en motivant les conducteurs avec des jeux, des concours, des récompenses, etc. »Autre point délicat, la gestion des batteries des appareils PTI. « Le mode GPS réduit l'autonomie du terminal à moins de huit heures. La personne doit cesser de le porter afin de le recharger », se plaint Laurent Étourneau. position gps du camionAlors, pour remédier à cette contradiction, le conducteur? désactive le GPS. En cas d'alerte par GPRS ou SMS, l'opérateur de télésurveillance le réenclenchera à distance. Cependant, la réinitialisation du GPS réclame quelques minutes qui peuvent être précieuses. « Si le chauffeur entre alors dans un bâtiment, on conserve malgré tout la dernière position GPS de son camion. Lequel, en théorie, n'est jamais loin et voit toujours le satellite. » Enseignement à tirer : les scénarios d'utilisation sont aussi importants que les technologies à mettre en ?uvre. D'où sans doute l'intérêt de s'appuyer sur un prestataire de sécurité globale.Erick Haehnsen

latribune.fr

13 Mai 2009, 1:40

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