SocialLe Conseil d'orientation des retraites (COR) s'attaquera mercredi au c?ur de son rapport sur les modalités d'un changement de régime de retraite en France, qu'il doit remettre au Parlement avant le 1er février 2010. Un travail très attendu par les pouvoirs publics puisqu'il sera le point de départ d'un rendez-vous sur les retraites et d'une nouvelle réforme, annoncée par Nicolas Sarkozy. Dans un document de travail, le secrétariat général du COR analyse les conséquences du passage de notre régime actuel, basé sur des annuités, à un régime par points, en conservant toutefois les éléments de solidarité du régime général actuel, des masses de cotisations et de pensions versées à peu près identiques, et donc sans rechercher le retour à l'équilibre financier du système. L'objectif n'est que de mettre en évidence les effets de redistribution au sein de chaque génération au moment de la liquidation de la pension, entre 2012 et 2050.Or, il ressort des simulations effectuées par la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) que les transferts seraient très importants. « Près de 40 % des assurés seraient ?perdants? à l'issue d'une telle transition », selon le COR. C'est-à-dire que le montant de leur pension serait plus faible dans un régime par points. Ce pourcentage de perdants pourrait même être plus élevé en début de période de transition. En moyenne, la perte de pension atteindrait 10 % par rapport à ce que verserait le régime actuel. À l'inverse, 50 % des assurés seraient à terme « gagnants » et les gains de pension seraient supérieurs, d'un peu moins de 20 % en moyenne.Qui perd, qui gagne?? Apparaît en premier lieu « un avantage en faveur des prestataires masculins », même sur le long terme, qui s'explique notamment par la façon dont la Cnav a pris en considération les avantages familiaux. Pour ceux partant à la retraite en 2050, 60 % des hommes seraient gagnants (32 % de perdants) contre 41 % de femmes gagnantes (et 46 % de perdantes). Chez les hommes, les montants annuels moyens des gains et des pertes (équivalents) s'élèveraient à plus de 1.800 euros. disparitésPar ailleurs, les hommes « gagnants » se distingueraient par des durées validées ou cotisées plus faibles et par des salaires annuels moyens également plus modestes, donc par des carrières au régime général plus courtes ou plus plates. Les « perdants » seraient défavorisés par la prise en compte de l'intégralité de leur carrière et donc de leurs « mauvaises années ». Les « gagnants » semblent également avoir une part légèrement plus importante de points acquis au titre du chômage et de la maladie que les « perdants ». Enfin, les pluripensionnés (ayant cotisé à plusieurs régimes) seraient plus souvent « gagnants » que les monopensionnés (54 % contre 41 %).

latribune.fr

09 Juill 2009, 2:03

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