Les États-Unis lancent la prime à la casse

utomobileVendredi dernier ont démarré les primes à la casse aux États-Unis. Ces aides, baptisées « cash for clunkers » (de l'argent pour les épaves), de 3.500 à 4.500 dollars (2.500 à 3.400 euros) s'adressent à tout acheteur d'un véhicule neuf « propre » (la notion est beaucoup plus lâche aux États-Unis qu'en France), contre la cession d'un modèle ancien destiné à être détruit. Ces mesures a priori généreuses, qui s'inspirent de ce qui se fait en Europe, devraient générer 250.000 ventes supplémentaires de voitures neuves cette année, selon les experts. Cette aide reste cependant limitée à l'achat de véhicules de plus de 45.000 dollars (33.000 euros). Ce qui en réduit forcément l'impact. Un budget de 1 milliard de dollars a été prévu. Et ces aides cesseront quand il sera épuisé, vers le mois de novembre semble-t-il.surenchèresComme en France, ces primes engendrent à leur tour une surenchère dans les remises de la part des constructeurs. Chrysler, qui vient d'émerger du régime des faillites grâce à son association avec Fiat, a ainsi annoncé la semaine dernière de nouvelles ristournes jusqu'à 4.500 dollars ou des financements à taux zéro pendant soixante-douze mois. Et ce, jusqu'à la fin août. Avec la prime, un client peut donc acheter un véhicule de marque Chrysler, Dodge ou Jeep pour 9.000 dollars (6.500 euros) de moins que le prix catalogue. Un avantage substantiel, qui peut donc aller jusqu'à 20 % du tarif.Un coup de pouce bienvenu. Après avoir longtemps caracolé autour de 16 millions de véhicules annuels, un record, le marché américain est sinistré. Les ventes enregistrées en mai et juin correspondent à un marché annuel de moins de 10 millions de véhicules. Ford table sur 10,5 à 11 millions d'immatriculations cette année. Au premier semestre, les ventes totales affichaient un repli de 35 %. Le pire semestre depuis plus de vingt ans. Toutes les marques présentes localement ont d'ailleurs enregistré des chiffres en recul.La production aux États-Unis s'est effondrée pour sa part de moitié à 2,3 millions d'unités à peine sur les six premiers mois de l'année. Pour l'ensemble de l'Amérique du Nord (avec le Canada et le Mexique), les volumes produits n'ont pas dépassé les 3,6 millions, contre 7,2 millions un an auparavant. Alain-Gabriel Verdevoye
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