La Grèce débordée par les clandestins

mmigrationLa Grèce est débordée par les arrivées massives d'immigrés clandestins. « Nous en avons intercepté 145.000 l'an dernier, explique la députée démocrate Elsa Papadimitriou, et ils seraient près d'1,2 million à attendre en Grèce d'être régularisés. » Ce phénomène provoque des tensions sociales et des violences dans un pays devenu un terreau pour la progression de l'extrême droite. Les autorités helléniques se sentent seules et dépourvues pour surveiller leurs 15.000 kilomètres de côtes et déplorent le manque de coopération de la Turquie. Non seulement la frontière terrestre turque est mal contrôlée, mais, à écouter les représentants d'Athènes, Ankara ne respecterait pas les accords de réadmission signés entre les deux pays en 2002. En visite en Grèce la semaine dernière, le nouveau secrétaire d'État aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a promis de faire pression : « Il faut être très ferme avec la Turquie et inclure dans les négociations le respect de l'accord de réadmission. » Athènes réclame des mesures d'urgence et concrètes de l'Union européenne, expliquant que « les frontières grecques sont des frontières européennes ».projet concretCertes, Frontex, l'agence européenne de surveillance des frontières, créée en 2005 et basée à Varsovie, a dépêché trois navires en Grèce pour patrouiller au milieu de milliers d'îles. « C'est une bonne chose, précise le député socialiste Panos Beglitis, mais il se pose un vrai problème d'infrastructures et de moyens. » Pierre Lellouche souhaite « élaborer un système d'aide à la protection des côtes grecques ». Conscient qu'« une agence policière classique ne peut pas gérer cette situation », le spécialiste des questions de défense songe à proposer la création d'« un système de gardes-côtes européens dans le cadre de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD), à l'initiative de la France et de la Grèce ». Un tel projet, bien que difficile à monter, permettrait à la fois de soutenir la Grèce et de mettre en place un projet concret pour relancer une PESD « bien malade ».
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