La transformation de la banque franco-belge Dexia n'est certes pas achevée, mais pour son président Jean-Luc Dehaene, « la restructuration est toujours en bonne voie ». Touché par la crise financière, le groupe avait bénéficié fin septembre 2008 d'une injection de 6,4 milliards d'euros de la part de la Belgique, de la France et du Luxembourg, les trois États lui apportant par ailleurs leur garantie jusqu'à 150 milliards d'euros afin qu'elle puisse continuer à trouver des fonds sur les marchés. Signe d'optimisme?: la banque envisage de se passer progressivement de la garantie des trois États pour se financer. L'objectif du groupe est de parvenir à s'en affranchir totalement d'ici à la fin de l'année prochaine. En attendant, la garantie (à l'origine accordée jusqu'à novembre 2009) sera prolongée. Reste à savoir dans quelles conditions. Les négociations avec les États actionnaires sont en cours.La banque a publié un résultat net de 283 millions au titre du deuxième trimestre après la clôture des marchés européens hier. Un chiffre en deçà des attentes des analystes?: ceux-ci espéraient en moyenne un bénéfice de 387 millions d'euros, indique Reuters. Amputés par l'augmentation du coût de la garantie des États, les revenus sont eux aussi légèrement inférieurs aux attentes?: 1,67 milliard d'euros, contre une prévision moyenne de 1,784 milliard. En revanche, tous les métiers du groupe sont désormais rentables, qu'il s'agisse du « public and wholesale banking », de la banque de détail et commerciale et même des activités de gestion d'actifs qui ont profité du rebond des marchés.faire faceLes dirigeants du groupe précisent qu'ils ont « profité des bons résultats du groupe pour augmenter les provisions générales ». 175 millions de provisions ont été passées pour faire face aux « conséquences possibles d'une détérioration future de l'environnement macroéconomique ». Déjà, la banque, comme ses concurrentes, a vu son coût du risque multiplié par près de six par rapport au deuxième trimestre de l'an dernier.Reste à convaincre la Commission européenne que la stratégie mise en ?uvre est la bonne. Cette dernière s'interroge en effet sur « la capacité du plan de restructuration à assurer la viabilité à long terme de Dexia ». S.R.

latribune.fr

08 Sept 2009, 1:44

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