Logement étudiant  : le retard se comble péniblement

enseignement supérieurAlors que 1,5 million d'étudiants recherchent un logement, Valérie Pécresse inaugure, ce matin, à Arras, la première résidence étudiante issue d'une caserne reconvertie. Il aura donc fallu tout juste un an pour transformer la citadelle militaire, après l'accord signé avec la Défense en septembre 2008. Et avec un coût moins élevé que pour une réhabilitation traditionnelle (15.000 euros par chambre contre 20.000 à 25.000 euros), se félicite l'entourage de la ministre de l'Enseignement supérieur. « Le loyer des 98 studios est identique aux chambres univertaires (239 euros avant les aides au logement), mais la surface atteint 18 m2 avec cuisine et WC séparés contre 9 m2 pour les chambres traditionnelles », explique Martine Muller, la directrice du Crous de Lille. Un maigre petit plus pour une agglomération qui compte 9.251 chambres pour 152.000 étudiants dont 46.000 boursiers et dont les besoins sont évalués à 1.200 chambres. Ce cas est représentatif de l'état national, qui n'offre que 157.000 chambres universitaires.Un rythme accéléréEn 2004, le rapport Anciaux préconisait la contruction de 5.000 logements et la réhabilitation de 7.000 autres chaque année pendant dix ans. Des objectifs repris par Valérie Pécresse et l'ex-ministre du Logement Christine Boutin, qui annonçaient en février 2008 un effort de « 620 millions d'euros » sur 2008-2012. Les crédits affectés au logement étudiant sont passés de 118 millions d'euros à 155 millions d'euros en 2008 puis à 242,5 millions cette année grâce notamment aux 47 millions du plan de relance. Conséquence, après un creux en 2006 (1.252 constructions et 3.850 rénovations), le rythme de livraisons s'accélère depuis 2007. Valérie Pécresse doit annoncer aujourd'hui 3.807 constructions et 8.412 réhabilitations pour l'année universitaire 2009-2010, ce qui portera à 12.000 le total des rénovations et à 27.900 celui des constructions depuis 2005.Pour autant, le retard reste criant. « Moins de 7 % des étudiants sont logés par un Crous, ce qui les contraint à se tourner vers le parc priv頻, constate Jean-Baptiste Prévost, le président de l'Unef (lire encadré). Du coup, les logements modulaires en bois importés des pays nordiques et baltes font leur apparition, comme à Compiègne où 96 logements (sur 4.000 en Picardie) sont livrés en cette rentrée. Atouts, selon Renaud Poix, directeur du Crous d'Amiens : une livraison en dix-huit mois contre trois ans habituellement. Quant au surcoût (50.000 euros par studio au lieu de 40.000), il devrait disparaître avec l'entrée en lice d'entreprises françaises, tel Bénéteau;néteau, sur les rangs pour les logements modulaires qui doivent être livrés à Nantes en septembre 2010.
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