krach boursier : les sept facteurs clés à surveiller

Une nouvelle phase de la crise s?ouvre. Elle est économique et plus seulement financière. Les entreprises cotées multiplient les avertissements avant des résultats qu?on devine mauvais. Les indicateurs conjoncturels confirment l?entrée en récession des grandes économies. La planète boursière, imparfaitement rassurée par les efforts des dirigeants politiques pour consolider les banques et le crédit, a pris conscience des difficultésà venir. Et de leur généralisation à l?ensemble des économies. Vendredi 24 octobre, elle a célébré de folle manière le 79e anniversaire du krach boursier de 1929. En Asie, la Bourse de Tokyo a établi une nouvelle norme dans l?irrationalité des marchés financiers. Elle est la première Bourse des pays développés à franchir la barre de 50 % de baisse depuis le début de l?année. Tous les investisseurs de la planète se demandent désormais jusqu?où le krach va les précipiter. Avec 47 % de baisse depuis le 1er janvier, les Bourses européennes ne sont en moyenne plus très loin d?avoir perdu, elles aussi, la moitié de leur valeur en moins de dix mois. Le CAC 40, avec une chute de 43,11 %, ne devrait malheureusement pas échapper à cette infortune. À Wall Street, la première Bourse du monde, le recul de plus de 40 % désormais de son indice élargi, le Standard and Poor?s 500, depuis le début de l?année, est tout aussi alarmant?; le S&P 500 n?a jamais tant vacillé depuis les années 1930. En 1931, il s?était au bout du compte effondré de 47,07 %.le tocsin résonneMais comment en est-on arrivé là?? Il a suffi que la menace de crise systémique qui a effrayé les investisseurs dans le sillage de la chute de la maison Lehman Brothers, le 15 septembre dernier, soit relayée depuis une dizaine de jours par le spectre d?une récession frappant aux quatre coins de la planète. Depuis, le tocsin des marchés financiers résonne de la série d?avertissements sur résultats qui se multiplient des deux côtés de l?Atlantique. Cette fois, le doute n?est plus permis?: toute l?économie trinque. Mais la détresse des marchés tient aussi aux ventes forcées des hedge funds, par exemple. Ces fonds spéculatifs sont dans l?obligation de réduire leur levier d?endettement. La chute de l?or au pire moment de la tourmente illustre bien ces phénomènes. Mais il serait vain de croire que les marchés n?obéissent qu?à des fondamentaux. Des arbitrages entre les actions ou la dette des pays les plus affaiblis, avec des achats de couverture (CDS), amplifient la chute. Si le pire n?est jamais sûr, il est quand même à craindre en Bourse cette semaine. C. T.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.