À Toute Vitesse accélère ses acquisitions

À Toute Vitesse est, comme son nom l'indique, une entreprise de livraisons. Mais, contrairement aux autres, cette PME basée à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), dirigée par Julien Cohen, livre sa clientèle en H + 2, soit deux heures après la prise de commande, avec ses 200 véhicules dont 85 scooters. Lorsqu'il prend les rênes de la société en 2002, Julien Cohen décide de la muscler à coups de rachats pour être incontournable dans un secteur très parcellisé (quelque 750 acteurs et 14.000 salariés). Pour financer cette boulimie d'acquisitions, Julien Cohen introduit la société en Bourse en 2004. Il choisit le Marché Libre et lève 900.000 euros vite investis. Résultat : son chiffre d'affaires atteint 5,4 millions d'euros en 2006 contre 3 millions lors de l'inscription à la Bourse de Paris. Sa stratégie reposant en partie sur les acquisitions, l'entrepreneur fait entrer en 2007 trois fonds d'investissement dans son capital : SPGP, Amiral Gestion et Keren Finance lui apportent 1 million d'euros contre 10 % des parts. Avec cet argent, Julien Cohen négocie fin 2007 la reprise d'une filiale de La Poste, TZF, qui lui ouvre un marché d'où il était alors quasi absent : celui des banques et des assurances.Fort de cette stratégie, À Toute Vitesse affichait fin 2007 un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros, 2.800 clients et 230 salariés. Côté rentabilité, 2008 ne restera pas dans les annales. Si la première moitié de l'année a été perturbée par la flambée des prix des carburants, la seconde le sera par la conjoncture. Au premier semestre, le résultat net est revenu à 100.000 euros (280.000 euros en 2007 à pareille période). Une réduction des effectifs devrait être mise en place. « 2009 devrait marquer le redressement de la rentabilité et nous comptons bien profiter de la crise pour mettre la main à bon prix sur des concurrents », lance Julien Cohen. D'ici là, au vu de la chute de son titre en Bourse depuis le début de l'année (? 70 %), il va réunir le 8 décembre prochain ses actionnaires en assemblée générale extraordinaire afin de pouvoir lancer un programme de rachat d'actions. Objectif : racheter 10 % de son capital. Opération qu'il juge très intéressante au regard des perspectives de la société. Il permet aussi à certains financiers de récupérer du cash. Prochaine échéance importante pour l'entreprise : la déréglementation postale en 2011. Julien Cohen ne restera pas les bras croisés. Pascale Besses-Boumard face à la chute de son titre, la société compte racheter 10 % de son capital.
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