Londres revoit à la baisse ses projets pour les JO de 2012 2400 signes

Entre crise économique et mauvaise estimation du budget initial, l'organisation des Jeux olympiques de Londres en 2012 n'est pas un long fleuve tranquille. Par rapport à 2005, le montant prévu pour infrastructures a triplé, pour atteindre 9,3 milliards de livres. Mais plus qu'une dérive des coûts, la raison viendrait d'un élargissement d'un projet sportif à un projet de rénovation urbaine. « 75 % de ce budget est consacré à la rénovation du quartier est de Londres, Stratford », expliquait le président du comité d'organisation, lord Sebastian Coe, en marge du Sportel de Monaco. Et le président de la coordination du Comité international olympique (CIO), Denis Oswald, de surenchérir : « Le gouvernement a décidé d'en faire plus que prévu. Par exemple, de décontaminer un plus grand nombre de terrains. Le dispositif de sécurité a été revu à la hausse. » Sans compter que le gouvernement avait omis de comptabiliser 1,5 milliard de livres de TVA. Mais la crise a mis à mal le plan de financement initial des infrastructures. Meilleur exemple, le village olympique, qui doit accueillir les 17.000 athlètes, et d'un coût de 1,2 milliard d'euros. Au départ, le projet devait être financé sur fonds privés. L'Australien Lend Lease devait lever les fonds nécessaires à la construction des 3.000 logements, des magasins, des cinémas, dans l'objectif de réaliser une opération immobilière en revendant ensuite les appartements. « La crise immobilière a eu un impact de 30 % sur les recettes espérées, alors que le coût de construction reste le même », explique Denis Oswald. Après s'être engagé à couvrir la différence, Londres, qui espère une amélioration des conditions de crédit, s'est donné jusqu'à l'an prochain pour trouver de nouveaux investisseurs.L'affaiblissement de Gordon Brown ces derniers mois a eu un effet direct sur les projets. « Il y a eu une pression pour réduire le luxe du centre nautique. Nous avons fait des économies sur le toit », indique Denis Oswald. Autre mission de Sebastian Coe : compléter le budget opérationnel des Jeux. D'un montant de 2,5 milliards d'euros, contre 1,9 milliard pour Pékin, il est financé à part égale entre droits télévisés et fonds privés. « Nous avons déjà 60 % de la somme », indique Sebastian Coe. De fait, les contrats, comme avec British Airways, Adidas ou la Lloyd's, ont été signés très en amont.
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