Thomson face au casse-tête de sa dette

cite>Thomson a gagné un mois et demi. Mais le groupe d'équipements et de services pour les sociétés de cinéma et de télévision n'est pas sorti d'affaires. Le report, du 30 avril au 16 juin, de la date limite pour trouver un accord avec les créanciers démontre la complexité de ce dossier de restructuration financière. D'une part, le nombre de créanciers, quasiment 50 institutions financières, banques et fonds, complique les discussions. Ensuite, le montant à refinancer est colossal compte tenu de la taille de la société : 2,8 milliards d'euros de dettes, bancaire et obligataire, pour un chiffre d'affaires annuel de 4,8 milliards d'euros.Le montage que pourrait présenter la direction de Thomson lors de l'assemblée générale du 16 juin devrait donc comporter plusieurs étages, selon le schéma classiquement employé pour ce genre de sauvetage : l'émission d'un nouvel emprunt obligataire, plus long, pour remplacer celui en circulation mais pour lequel Thomson ne peut assurer le remboursement ; la transformation d'une partie de la dette contre des actions à créer.actionnariat diluéSans compter la cession de plusieurs actifs, ce qui posera ensuite le problème de la relance de l'activité. « Compte tenu du niveau important de la dette, la seule solution passera par une dilution massive des actionnaires actuels », prévient Natixis. En Bourse, Thomson ne vaut plus que 295 millions d'euros, malgré un bond de 5 % hier. O. Pi.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.