luxeQue serait LVMH sans Louis Vuitton?? Jamais le groupe de Bernard Arnault n'a été aussi fortement chahuté par une crise. Au premier semestre 2009, ses ventes totales dégringolent de 7 % à taux de change constants, tandis que le bénéfice net fond de 23 %. Mais Louis Vuitton, imperturbable vache à lait, continue de progresser de plus de 10 % en publié et d'environ 7 % à 8 % à taux de change et magasin constants. Mieux, la marque, qui pèse 70 % des 6 milliards d'euros de la branche mode et maroquinerie du groupe, frise les 45 % de rentabilité?!À la tête de cette « success story » depuis 1990, Yves Carcelle savoure sa réussite. « Après chaque crise, nous rebondissons encore plus fort et gagnons des parts de march頻, expliquait récemment le PDG à « La Tribune ». Elles s'améliorent en effet de 2 à 3 points sur ce semestre.Piliers stratégiquesLa machine Vuitton, qu'il a largement contribué à mettre en place avec son designer Marc Jacobs, embauché en 1997, repose sur quelques piliers stratégiques simples. Les collections réalisées en partenariat avec des artistes (Stephen Sprouse, Sofia Coppola) sont renouvelées tous les trois mois et ne sont jamais soldées. La marque garde le contrôle absolu de sa distribution via 434 magasins à travers le monde qui lui permettent d'ajuster prix, services ou marchandising. « Nous augmentons cette année notre budget formation de plus de 30 % pour mieux servir les clients », explique Yves Carcelle. Enfin, grâce à ce fin connaisseur en géopolitique, Louis Vuitton a aussi été la première griffe de luxe à partir à la conquête des pays émergents. Arrivée en Chine dès 1996, elle y est désormais implantée dans 26 villes et ouvrira en octobre son premier magasin en Mongolie. « Il y a 3 millions d'habitants dans ce pays et l'une des plus grandes réserves mondiales de métaux précieux, l'augmentation de la richesse y est donc inévitable », s'émerveille le PDG, suivi à la trace dans sa conquête du monde par beaucoup de ses concurrents.À côté de ces résultats prestigieux, les autres marques de mode du groupe, type Givenchy, Céline, Kenzo ou Marc Jacobs, sont en fort repli sur ce premier semestre, sans parler des divisions, comme les montres ou les vins et spiritueux (à ? 34 % et ? 22 %), victimes du déstockage de leurs clients distributeurs.Sophie LécluseAvec 26 boutiques implantées en Chine, La marque a été la première griffe de luxe à partir à la conquête des pays émergents.

latribune.fr

12 Août 2009, 1:44

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