AérienLes positions de Lufthansa étaient déjà fortes en Europe centrale et orientale. Avec l'achat de la compagnie autrichienne Austrian Airlines (10,7 millions de passagers transportés), leader sur ce marché, elles frisent le monopole. D'autant qu'Air France-KLM vient de renoncer à racheter la tchèque CSA. Et ce, même si le feu vert à la transaction donné hier par Bruxelles s'accompagne de conditions. La compagnie allemande doit céder des créneaux horaires d'atterrissage et de décollage à d'éventuels nouveaux entrants sur les lignes reliant Vienne à Francfort, Munich, Stuttgart, Cologne et Bruxelles. Par ailleurs, Lufthansa a obtenu de la Commission que l'aide octroyée par l'État autrichien à Austrian, d'un montant de 500 millions d'euros, soit validée. Cette somme équivaut au tiers de la dette d'Austrian. En décembre, Air France-KLM avait déposé plainte contre cette aide.Hors dette, le coût de la transaction est faible. Selon Lufthansa, 75 % des actionnaires privés d'Austrian lui ont apporté leurs parts pour environ 166 millions d'euros. L'offre de rachat est valable pour neuf jours encore. S'y ajoute l'acquisition des 41,56 % détenus par Vienne au prix bradé de 366.268 euros. Lufthansa possède aujourd'hui 85 % d'Austrian qui sera intégrée dans le groupe dès septembre.appel au marchéCette opération est la troisième de Lufthansa en un an. Le groupe a pris le contrôle de la britannique BMI et raflé 45 % de Brussels Airlines, le solde devant être acquis d'ici à 2011. Autant d'opérations qui, s'ajoutant aux énormes investissements de flotte prévus cette année, risquent d'obliger Lufthansa à faire appel au marché. Plus symbolique, elles devraient lui permettre de devenir la plus grosse compagnie d'Europe en trafic. F. G.Lufthansa a obtenu que l'aide octroyée par l'État autrichien à Austrian, de 500 millions d'euros, soit validée.

latribune.fr

10 Sept 2009, 1:42

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