La Banque d'Angleterre alarmiste

2.200 milliards d'euros. C'est la perte faramineuse du secteur financier depuis janvier 2007 aux États-Unis et en Europe. Le chiffre, calculé par la Banque d'Angleterre (BoE), montre que les États-Unis ont subi le gros de la crise, avec 1.600 milliards de dollars (1.270 milliards d'euros) envolés en fumée, tandis que la zone euro perdait 780 milliards d'euros et la Grande-Bretagne 122 milliards de livres (150 milliards d'euros). Ces pertes sont environ deux fois plus importantes que celles estimées par la Banque d'Angleterre en avril.Dans son rapport biannuel sur la stabilité financière, publié hier, la BoE ne cache pas son pessimisme, qui tranche avec le ton de son précédent rapport au printemps. « Avec le ralentissement économique en cours, les tensions demeurent sur le système financier », analyste John Gieve, le vice-gouverneur. Le rapport nourrit des inquiétudes sur les hedge funds, les assurances et les marchés émergents. « Les hedge funds risquent d'être forcés de vendre leurs actifs à cause des conditions de crédit trop dures », estime le rapport. Pour les assurances, bien que celles-ci aient moins emprunté, le risque pour la BoE est que la valeur de leurs investissements ? essentiellement des actions et des obligations ? chute tellement qu'elles n'aient plus assez de capital requis par les régulateurs. éric Albert, à Londres
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