France Télécom se met en position défensive face à la crise

En quatre ans aux commandes de France Télécome;lécom, Didier Lombard n'avait jamais connu une croissance aussi faible. Au premier trimestre 2009, le chiffre d'affaires de l'opérateur en télécoms a quasiment stagné (+ 0,4?%), bien loin des niveaux de l'an dernier (+ 2,9?% pour tout 2008). Conséquence de ce coup de frein, la marge opérationnelle a perdu 1,7 point à 33,9?%.Après les mauvaises nouvelles annoncées récemment par Deutsche Telekom, KPN ou TeliaSonera, les chiffres de France Télécome;lécom confirment que les services de téléphonie souffrent eux aussi de la baisse de la consommation en Europe. Avec comme principaux points noirs pour le groupe français, la Pologne et l'Espagne, où les consommateurs font de plus en plus attention au montant de leur facture, en évitant notamment de dépasser leur forfait et en se repliant sur des offres moins onéreuses.petit « ouf »Hier, Gervais Pellissier, le directeur financier de France Télécome;lécom, a insisté sur « la résistance de l'activité du groupe dans un environnement économique plus dégradé que ce qui était prévu en début d'année ». Il n'empêche, le groupe est contraint de se serrer la ceinture. Comme indiqué en début d'année, la variable d'ajustement sera l'investissement. Les dépenses ne devront pas dépasser 12?% du chiffre d'affaires, contre 12?% à 13?% initialement budgétés, soit environ 1 milliard d'euros de dépenses en moins par rapport à 2008. Cette mesure permet à France Télécome;lécom de maintenir, contrairement à Deutsche Telekom, son objectif de 8 milliards d'euros de flux de trésorerie cette année. D'où le petit « ouf » de soulagement du marché hier, avec une hausse de 1,55 % de l'action à 16,69 euros. Cette compression des investissements suffira-t-elle?? Certains analystes en doutent. « Le risque que d'autres pays soient affectés dans les prochains mois s'accroît, ce qui, selon nous, pourrait menacer la stabilité du cash-flow disponible, plus en 2010-2011 qu'en 2009, dans la mesure où la marge de man?uvre pour des réductions supplémentaires d'investissement nous semble désormais limitée en cas de nouvelle détérioration économique », estime Frédéric Doussard chez Oddo Securities. Le rempart, qui a relativement protégé le marché français au premier trimestre à en croire la hausse de 2,1 % du chiffre d'affaires, montre en fait quelques signes de faiblesse.Le groupe a perdu 126.000 abonnés nets en téléphonie mobile et sa part de marché pour les nouveaux clients est tombée à 42?% contre près de 50?% l'an dernier. Jusque-là résistant, le marché de l'entreprise pourrait aussi servir de vecteur à une contamination plus profonde de l'activité. « Le risque de créances douteuses augmente et les grands clients font de plus en plus pression pour obtenir des baisses de prix », a reconnu hier Gervais Pellissier. Avant d'ajouter que la tendance n'était pas à l'accélération de la croissance et que la marge restera sous pression.
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