Sociétés foncières  : le succès

ImmobilierLes sociétés foncières comme nombre d'autres entreprises cotées se sont récemment trouvées confrontées à des problèmes de « covenantes », ces clauses bancaires qui ont pénalisé toutes celles qui ne pouvaient faire face à leurs échéances de remboursement. Les plus importantes avaient suffisamment de ressources pour renégocier leur dette ou reporter des projets devenus trop ambitieux et coûteux. D'autres ont multiplié les initiatives pour renforcer leurs fonds propres sans avoir recours à l'emprunt. Pour éviter de sortir du cash, plusieurs sociétés immobilières ont eu l'idée de proposer à leurs actionnaires le versement du dividende 2008 en actions. Un procédé qui a connu ses heures de gloire dans les années 1980 avant que l'attrait du numéraire ne l'emporte sur l'intérêt d'être rémunéré en titres. Aujourd'hui, plusieurs communiqués sont venus démontrer le phénomène inverse. Chez Klépierre;pierre, 82 % des actionnaires ont finalement opté pour un versement en actions. À la Foncière des RégionsRégions, ce sont 87 % des actionnaires qui ont préféré des titres. Certes, ces deux sociétés immobilières ont un actionnaire de référence (BNP Paribas pour Klépierre;pierre, Batipart et la famille Ruggieri pour la Foncière des RégionsRégions) qui ont tous deux opté pour un paiement en titres. Il n'empêche, il est intéressant de voir que les porteurs d'actions privilégient une solution susceptible, à leurs yeux, de se révéler plus juteuse que l'octroi de cash.bouffée d'oxygèneUne aubaine pour les entreprises qui ont proposé un tel dispositif puisque non seulement elles ne sortent pas d'argent pour rémunérer leurs actionnaires mais, en plus, elles voient leurs fonds propres consolidés. Et ce, d'autant plus confortablement que les sociétés foncières dotées du statut SIIC sont contraintes de reverser 85 % au minimum de leurs profits. Dans le cas de la Foncière des RégionsRégions, ce sont 187 millions d'euros supplémentaires qui entrent ainsi dans les caisses. Une bouffée d'oxygène non négligeable alors que la société vient de reclasser une partie de son capital. Elle a en effet organisé, il y a quinze jours, le placement de 2,1 millions de titres, soit 5 % de son capital auprès d'investisseurs variés. C'est essentiellement Batipart, détenu par Charles Ruggieri, qui a cédé les actions. Le placement a été très rapidement réalisé, la preuve que l'immobilier retrouve quelques couleurs après avoir subi les foudres des investisseurs dans la foulée des mouvements connus sur les valeurs financières.Il sera intéressant, ces prochaines semaines, de voir quel accueil auront réservé les actionnaires des autres grands groupes industriels à cette option de paiement en titres. n
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