L'or est de nouveau très corrélé au dollar

métaux précieuxContrairement aux indices boursiers, les cours de l'or se montrent peu sensibles aux effets d'annonces. Qu'il s'agisse de la perspective de liquidation de 400 tonnes (20 % de la production mondiale de 2008) de métal jaune par le FMI avant octobre, ou encore de l'intention des banques centrales de limiter à 140 tonnes (soit 7 % de la production mondiale de 2008) leurs ventes de stocks d'ici à la fin de l'année, rien ne semble perturber l'évolution de la « relique barbare ». Enfin presque. Il semblerait que son destin, soit de nouveau, étroitement corrélé à celui du dollar. Notamment dans un contexte où la volatilité du billet vert entretenue par des volumes d'échanges creux est propice aux opérations de couverture sur le métal jaune.pas de gros acheteursSelon les analystes de Barclays Capital, le taux de corrélation entre l'or et la monnaie américaine est passé de 50 % il y a encore trois mois à près de 80 % aujourd'hui. Ce qui laisse penser à Nick Brown et David Gornall, de chez Natixis Market Commodities, que « le dollar est redevenu le principal aiguillon de l'or ». Selon eux, après la chute de Lehman Brothers, l'or a profité de son statut de valeur refuge. Durant cette période, les experts ont d'ailleurs constaté un rapport étroit entre la hausse du cours des CDS, traduisant le risque de défaut des entreprises, et celle de l'once. Sa valeur est passée de 750 dollars l'once début septembre à près de 1.000 dollars, fin février, lorsque les scénarios de crise les plus noirs étaient évoqués.Mais, tel que le notent Nick Brown et David Gornall, « depuis que les perspectives économiques se sont éclaircies, le taux de corrélation entre ces deux actifs revient à des niveaux plus normaux, compris entre 70 % et 80 % ». Et d'ajouter : « Nous tablons sur un recul progressif des prix de l'or jusqu'à 850 dollars l'once en 2010 car nous ne voyons pas de gros nouveaux acheteurs intervenir sur le marché à moyen terme. » D'autant que les fonds dédiés (ETF) ont déjà absorbé, au cours du seul mois de janvier, 111 tonnes de métal jaune, contre 316 sur l'ensemble de l'année 2008. Sur le plan fondamental, l'état de la demande n'est pas au beau fixe. Premier consommateur d'or, l'Inde, pénalisée par l'effondrement des achats de joaillerie et un relèvement des taxes douanières, a vu, d'après la Société Généralecute; Générale, ses importations fondre des trois quarts. Elles sont redescendues à 35 tonnes au premier trimestre contre une moyenne de 123 tonnes entre 2000 et 2008 à la même époque. Fabio Marquetty
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