Fusion, absorption, délocalisation, réorientation stratégique? Les transformations imposées par la mondialisation de l'économie et l'accroissement de la concurrence ont été rapides et profondes. L'exigence de performances, la course aux résultats, la compétition tant interne qu'externe ont eu un impact brutal sur le vécu quotidien des managers à tous les échelons ? voire leur destin. Compétition, résultats, performances? L'analogie étant évidente, les entreprises ont commencé par emprunter aux coachs sportifs pour mobiliser leurs équipes. À la différence du consulting qui se fonde sur l'entreprise, le coaching se focalise, lui, sur la personne. Ses méthodes et ses conseils tant pour aider les individus que pour résoudre les situations de conflit ou de détresse personnelle ont porté leurs fruits. D'où un succès grandissant pour les 3.000 coachs de France. Pour preuve, la majorité des entreprises du CAC 40 y ont recours et de plus en plus de PME.Mais c'est quoi le coaching ? « Il s'agit d'une approche qui permet à un manager de trouver un soutien sur mesure par rapport à la situation qu'il a à traiter », définit Vincent Lenhardt, un des « papes » français du coaching et fondateur du cabinet Transformance. Pour Jean-Marc Alleaume, secrétaire général de l'AEC (Association européenne de coaching), c'est « faire en sorte qu'une personne trouve les solutions aux problèmes ou obstacles qu'elle rencontre en s'appuyant sur les ressources les plus pertinentes qui lui sont propres ». Autrement dit, chaque personne passera par un chemin particulier. « La plupart du temps, le coaching est prescrit soit par le patron, soit par le DRH », précise Vincent Lenhardt. Une chose est certaine : le coaching n'est pas là pour faire accepter des situations inacceptables. Déontologie oblige.résolution de conflits« Les cas que nous traitons relèvent de la normalité, pas de la psychiatrie ! », insiste Jean-Marc Alleaume. Les missions portent principalement sur la résolution de conflits, le développement de la confiance en soi lors de la prise d'un poste à responsabilités, la prise de parole en public, l'amélioration de la performance, etc. Dans toutes ces situations, la première posture consiste à écouter la personne dans son langage verbal et non verbal. Il s'agit alors d'identifier les forces et ressources qu'elle détient en elle pour leur trouver d'autres débouchés et l'aider à atteindre ses objectifs. « Généralement, la personne a ce qu'il faut. Mais ce n'est pas toujours bien canalisé ni exprimé. Le coaching aidera à éviter les erreurs grossières et les échecs, notamment dans le cas de la prise de poste », souligne Jean-Marc Alleaume.Parallèlement, la résolution de conflits est un des sujets d'intervention les plus fréquents. « Je n'avais pas saisi toutes les dimensions de mon rôle de chef d'une  équipe de trente personnes qui avait grossi très rapidement, confie un cadre de la haute finance. Je pensais montrer l'exemple en rapportant beaucoup de chiffre d'affaires. Je n'accordais pas assez d'importance à la gestion de mon équipe, à la relation à mon patron et aux alliances avec le groupe. » Lequel l'a « sabot頻 en ne lui fournissant pas les moyens nécessaires au développement de son activité. « Mon coach m'a un peu ??secoué''. J'ai appris à mieux reconnaître mes torts, avoue le financier. J'ai alors consacré deux ou trois jours par semaine à mon équipe et à mon patron. Au lieu d'une demi-journée. Finalement, mon rôle s'est révélé plus riche que je ne l'avais imaginé. » En devenant davantage un chef, ce cadre a aussi permis à son équipe de doubler son chiffre d'affaires. On comprend pourquoi de plus en plus de PME s'intéressent à leur tour au coaching. Erick HaehnsenSuite du dossier page IIla résolution de conflit xxxxxxxxxxxxx.

latribune.fr

11 Sept 2009, 1:39

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