Craintes de nouveaux licenciements au Royaume-Uni

enquêteLa crise n'a pas épargné l'industrie de la gestion d'actifs. Un grand nombre de sociétés ont dû faire face à l'érosion de leurs actifs sous gestion en raison d'un effet marché négatif fort et de sorties de capitaux, entraînant une chute des revenus. Les acteurs ont donc mis en place des politiques de réductions des coûts. Tout ce qui permettra de réaliser des économies (réduction des frais annexes, cession d'activité, rationalisation des gammes, etc.) sera entrepris. Sans oublier les licenciements. Sur ce point, si en France le sujet est plutôt tabou, il l'est beaucoup moins chez nos voisins anglo-saxons et notamment au Royaume-Uni. Une enquête menée auprès de 234 professionnels de la gestion d'actifs (gérants, analystes, service clients) en juillet dernier par eFinancialCareers.fr, site Internet spécialisé dans les offres d'emploi et la gestion de carrière, montre que de nouveaux licenciements pour raisons économiques sont attendus au second semestre 2009 outre-Manche.la question des bonusDans le détail, 45 % des répondants pensent qu'il y en aura sans doute et 42 % n'y croient pas. Alors qu'on pourrait penser être à l'abri dans une grosse structure, les sondés les plus pessimistes (61 %) travaillent au sein d'une filiale de gestion d'actifs d'une banque ou compagnie d'assurances. À l'inverse, seulement 27 % des personnes travaillant dans des petites structures mono ou multigestion craignent une nouvelle vague de dégraissage, contre 56 % qui pensent le contraire. Les plus optimistes évoquent « l'anticipation d'une croissance future » suivie par le fait que « la gestion d'actifs représente une part croissante de leur activité [banques ou assureurs, Ndlr] », indique l'enquête.Autre point abordé par eFinancialCareers.fr : les bonus. 39 % des sociétés interrogées indiquent avoir modifié la structure des bonus. Ainsi, les changements les plus cités par les professionnels sont l'introduction de périodes d'évaluation des performances sur une plus longue période (jusqu'à cinq ans) ainsi que la possibilité de récupérer les bonus versés en cas de pertes. Ce sujet devrait être abordé au prochain sommet du G20. Les acteurs suivront les débats de près.Entre la fuite de gérants de hedge funds pour des raisons fiscales, des licenciements attendus et la fronde contre la directive européenne sur la gestion alternative, l'industrie de la gestion d'actifs au Royaume-Uni s'inquiète pour son avenir.
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