Sale temps Outre-Manche

Le repli brutal des marchés mondiaux a secoué les fonds de pension britanniques : en témoigne la chute en un an de 28 % de la valeur des régimes à contribution définie (représentant plus de la moitié des fonds du secteur privé), selon une étude d'Aon Corporation. Conséquence : ces fonds pèsent aujourd'hui seulement 385 milliards de livres, contre 552 ?de livres en octobre 2007.Rapide, la chute alimente le doute chez nombre de nos voisins britanniques. Depuis douze mois, près d'un million d'entre eux auraient cessé leurs versements mensuels aux fonds de pension. Un vent de panique que tentent de réguler les acteurs du secteur. « La plupart des travailleurs ne prendront pas leur retraite avant de nombreuses années. La tempête actuelle aura eu le temps de s'apaiser », décrypte Helen Dowsey, d'Aon Consulting. Mais quid des quasi-retraités?? « 75 % d'entre eux ont souscrit à un programme qui, cinq à dix ans avant leur retraite, a transféré leurs économies vers des investissements plus sûrs comme des obligations. Ils sont protégés. », rassure Mark Brookes, de l'Association britannique des fonds de pension (NATF). Reste un quart des souscripteurs qui risquent aujourd'hui une retraite «?light?»?régimes menacésDu côté des régimes à prestation définie ? dont le montant de la rente est garanti ?par l'employeur ?, le ciel est à peine plus serein. Car ces régimes menacent de disparaître. Aujourd'hui, seuls 28 % d'entre eux acceptent de nouveaux clients, contre 70 % en 2002.Pour retrouver la confiance de leurs clients, les fonds de pension tentent de jouer la carte de la sécurité, en privilégiant les obligations au détriment des actions dans leur portefeuille d'investissement. Karine Le Loët, à londres
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