Ces deux secteurs ont affiché les plus mauvaises performances sectorielles du DJ Stoxx 600 en 2007, reculant respectivement de 15,3 % et de 10,9 %. Par contre, ces classements démontrent une nouvelle fois l'apport du travail des analystes qui ont limité le recul médian de leurs portefeuilles de recommandations à 11 % sur les financières et à un simple statu quo pour les valeurs de la santé.De même qu'il faut saluer les prouesses des trois lauréats de ces secteurs, Société Générale, ESN Equinet et Mainfirst Bank, qui ont tous trois permis à leurs clients d'engranger en suivant leurs recommandations une plus-value supérieure à 14 %. ABG Sundal Collier est même parvenu à afficher une performance de 22 % avec ses conseils d'achat sur les financières.Sur l'ensemble des secteurs, il n'y a guère que les valeurs industrielles où les analystes ont été pris en défaut avec une performance médiane de 2 %, alors que la performance sectorielle du DJ Stoxx 600 a terminé 2007 sur une hausse de 6,5 %. Mais on sait que ce secteur a pâti des retombées indirectes de la crise lorsque, à l'automne, les hedge funds ont vendu ces titres parce qu'ils étaient les plus faciles à négocier. Un mouvement qui n'avait pas grand-chose à voir avec les qualités intrinsèques du secteur.Toutefois, cela n'a pas empêché les meilleurs bureaux de faire leurs choux gras sur ces valeurs, comme en attestent les gains délivrés par les recommandations de Warburg (48 %), Merck Flink (41 %) et Nord LB (37 %) qui ont misé sur les grandes valeurs allemandes du secteur industriel. Des performances qui restent pourtant en retrait sur le secteur des matériaux de base, vedette incontestée de l'année 2007. Bernstein Research, Bar Stearns et Numis Securities y ont engrangé des plus-values de plus de 50 %.La meilleure performance des classements sectoriels provient cependant du secteur de l'énergie (oil & gas) où Jefferies est parvenu à offrir à ses clients un gain de 68 % à l'aide d'un portefeuille sélectif comprenant 7 valeurs parmi lesquelles Cairn Energy, Solarworld et Q-Cells AG ont joué un rôle déterminant.Dans les services publics (utilities), Banesto Bolsa, Nomura Securities et Sal Oppenheim ont également fait mieux que le DJ Stoxx 600.BELLE PROUESSE DANS LES TELECOMSL'allemand réalise aussi une belle prouesse aux côtés de Fortis Bank dans un secteur qui a moins tenu ses promesses l'an dernier : les télécoms. Pour parvenir à garder la tête haute dans un marché en pleine ébullition, sans doute fallait-il avoir une bonne vision de l'évolution des résultats des sociétés mises en portefeuilles. Les bureaux français sont bien armés puisqu'ils glanent l'essentiel de leurs nominations cette année (6 sur 8) dans la catégorie " classements des estimations de résultats ". À ce jeu-là, Charles Stanley, qui avait dominé ses concurrents sur l'ensemble du DJ Stoxx 600 il y a deux ans, parvient cette année à un joli doublé, dans des secteurs pourtant fort éloignés que sont les matériaux de base et les services à la consommation. Dans le premier où les révisons médianes atteignent 20 %, il n'a eu à revoir ses prévisions initiales que de 4,7 %. Dans les services à la consommation, sa révision n'atteint que 2,8 % (pour une révision médiane de 9 % des 46 bureaux participants). Dans les télécoms, ABN-Amro limite ses révisions à 2,9 % quand la médiane des 24 bureaux suivant au moins 5 valeurs du secteur s'élève à 13 %.À noter, dans le secteur des valeurs technologiques, que si les analystes d'Aurel ne sont plus cette année les meilleurs pour les recommandations d'achats, ils arrivent en revanche en tête pour les estimations de bénéfice par action. Comme quoi, il y a quand même parfois une relation entre la capacité à prévoir des résultats et la clairvoyance dans le conseil l'achat de titres en Bourse.

latribune.fr

29 Sept 2008, 15:27

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