AUTOMOBILE + Les ouvriers de Renault Vilvorde mettent la pression

Plus d'une semaine après le début des négociations sur le plan social accompagnant la fermeture de l'usine belge de Renault Vilvorde, les divergences étaient encore nombreuses mardi soir entre la direction de Renault Industrie Belgique (RIB) et les syndicats qui n'excluaient cependant pas qu'un accord définitif puisse intervenir tard dans la nuit de mardi à mercredi. Devant la détermination des ouvriers lors de l'assemblée générale de vendredi, au cours de laquelle le personnel de l'usine avait jugé insuffisant le projet d'accord que leurs représentants avaient arrêté avec la direction de Renault Industrie Belgique, les syndicats belges sont revenus, en ce début de semaine, avec de nouvelles revendications. Revendications qui concernent essentiellement l'emploi. D'une part, les quatre cents emplois proposés par Renault dans le cadre d'une « réindustrialisation » du site ne suffisent pas aux syndicats. Ils en voudraient maintenant 200 de plus, pour le syndicat chrétien CSC, voire 300 de plus, comme le demande la centrale socialiste FGTB, traditionnellement plus exigeante que son homologue chrétienne. D'autre part, la FGTB a réintroduit une revendication qu'elle avait (semble-t-il) abandonné jeudi dernier : que l'activité de montage soit maintenue pendant encore deux ans, avec une équipe, pour permettre de « trouver un repreneur ou avoir le temps de chercher une autre solution ». Ou, à défaut, que la période de chômage économique durant laquelle les ouvriers « sans solution » resteraient sous contrat Renault soit étendue au-delà de deux ans. Des revendications que la CSC juge irréalistes. L'autre point d'achoppement concerne toujours les montants des primes de départ, comprises entre 25.000 et 330.000 francs français. Les syndicats ne demandent pas tant l'augmentation de ces primes que la mise au point d'une « formule plus avantageuse pour diminuer les taxes » que l'Etat belge doit prélever sur ces indemnités. Selon des sources syndicales, ces ponctions se situeraient entre 30 % et 40 % du montant des primes. Emmanuel Defouloy, à Bruxelles
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