Papier + International Paper prévoit 6 milliards de cessions et réduit ses effectifs

Grand branle-bas de combat au sein du premier papetier mondial. Quinze mois après la nomination de John Dillon à la tête d'International Paper (120 milliards de francs de chiffre d'affaires), le groupe vient d'annoncer la restructuration que le marché attendait si l'on en croit l'envolée de près de 10 % du titre mardi à Wall Street. Réduire l'endettement. Le groupe américain a décidé de provisionner au total 535 millions de dollars (3,1 milliards de francs) dans ses comptes du deuxième trimestre pour mener trois types d'action : la compression de 10 % de ses effectifs (sur un total de 88.000 personnes), la réduction de ses capacités de production dans quatre Etats américains, ainsi que la cession de deux activités - l'imagerie (dont le papier pho- to réputé Ilford), et le papier d'emballage kraft - et de 70.000 hectares d'exploitations forestières dans les Etats de Pennsylvanie et de New York. Au total, les ventes d'actifs devraient por- ter sur 1 milliard de dollars sur un an (5,9 milliards de francs). Les cessions déjà identifiées représentent déjà à elles seules le transfert de 4.800 personnes. International Paper, qui n'a pas encore terminé le passage au crible de ses cinq branches d'activité (papiers d'impression/écriture, papiers et cartons d'emballage, distribution, spécialités et bois et dérivés), devrait préciser ses intentions ultérieurement. Ces désengagements permettront au groupe de réduire son endettement, qui pèse pas moins de 9,9 milliards de dollars. Prix du papier. Les mesures annoncées devraient se traduire par des économies de 180 millions de dollars par an à partir de 1998. En terme de résultats, elles devraient avoir un impact favorable dès l'exercice en cours et encore plus en 1998, a indiqué le président, John Dillon. Le montant des économies anticipées ne permettra toutefois pas d'atteindre l'objectif de retour sur investissement de 12 % en moyenne sur un cycle papetier que s'est fixé le groupe, estiment les analystes financiers. John Dillon n'a pas caché qu'il comptait beaucoup sur une hausse des prix du papier pour accomplir le reste du chemin. Un facteur sur lequel le groupe n'a pas beaucoup de prise. Après un an et demi de forte baisse des prix de la pâte et du papier, la situation de l'ensemble du secteur a commencé à s'améliorer au deuxième trimestre aux Etats-Unis. Hors provisions, le résultat d'exploitation du groupe sur cette période a d'ailleurs dépassé les prévisions des analystes, même s'il s'inscrit en vif recul par rapport à la période correspondante de 1996 (59 millions de dollars, contre 99 millions de dollars un an plus tôt). « La demande soutenue actuelle devrait nous permettre d'améliorer nos résultats au second semestre », a affirmé John Dillon. F. B.
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