Kostka retourne dans le giron familial

J e ne pouvais pas me résoudre à voir disparaître un nom et un savoir-faire ", explique aujourd'hui sereinement le gérant du holding Spak (Société de participations Arnold Kostka) qui chapeaute la société ainsi que les Faïenceries et Émaux de Longwy, en Meurthe-et-Moselle. Après une première reprise en 1994 par un industriel local, puis le rachat en 2002 par un investisseur issu de la grande distribution, Kostka avait enregistré des pertes irréversibles. Une dégradation des comptes qui l'avait conduit au dépôt de bilan en janvier 2006.En l'absence de repreneur, letribunal de commerce avait prononcé la liquidation judiciaire en juillet dernier. C'est alors qu'Arnold Kostka a saisi l'opportunité.Il crée la Spak début août, puisla SAS Kostka au capital de 100.000 euros. Le fils du fondateur de l'entreprise se retrouve ainsi à la tête d'une usine devenue vétuste où " tout est à refaire ".Dès janvier 2007, trois nouveaux fours, dont l'investissement s'élève à 111.000 euros, prendront le relais des machines à bout de souffle. " Nous abandonnons la production du mobilier métallique pour nous recentrer sur le luminaire à destination des boutiques d'art de la table et de décoration moyen de gamme ", indique le nouveau PDG, qui a repris 29 des 45 salariés.Arnold Kostka délaisse ainsi les produits vendus à bas prix aux centrales d'achat pour se concentrer sur ce créneau représentant environ un tiers de la production passée. D'ici à trois ans, Arnold Kostka vise une production de 250 pièces par jour, pour un chiffre d'affaires de 2,2 millions d'euros, dont 25 % réalisés à l'export (Benelux, Allemagne, Suisse), soit une augmentation de 10 % par rapport aux résultats réalisés par son prédécesseur.200.000 EUROS SUR DEUX ANSPour remettre en route la machine, Arnold Kostka mise sur la synergie commerciale avec Faïenceries et Émaux de Longwy (3 millions de chiffre d'affaires et 50 salariés) ainsi que sur le style " doucement contemporain " des produits Kostka. " Notre force réside dans la qualité des coloris et le design qui a fait la notoriété de la marque " , précise le fils du fondateur. Un programme d'investissement de 200.000 euros sur deux ans permettra par ailleurs de renouveler le matériel obsolète et de rénover complètement les bâtiments.Même si Arnold Kostka croit au " potentiel " de sa nouvelle société, il lui faudra certainement plusieurs années pour retrouver le faste de la fin des années 80 : Jacques Kostka, alors troisième fabricant français de luminaires en céramique, produisait jusqu'à 1.000 lampes par jour avec une centaine de salariés.
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