Tout est parti en 1990 d'unAlgéco prêté par la mairie de Velaux (Bouches-du-Rhône) et d'une idée du fondateur de Jalmat, Michel Penin : les entreprises de BTP, alors en crise, n'ont pas les moyens d'acquérir et d'entretenir un parc de matériel d'étaiement et de coffrage. Michel Penin se propose donc de le leur louer. Une première dans le BTP.Seize ans plus tard, le siège deJalmat est toujours dans des Algécos, mais une usine de fabrication et d'assemblage a été construite à côté.Et surtout, l'entreprise emploie215 salariés pour un chiffre d'affaires de 44,4 millions d'euros (+ 22,6 % par rapport à 2005). Chose rare dans le BTP, la rentabilité accompagne cette forte croissance avec un résultat net de 1,6 million d'euros en 2006.Jalmat conçoit, fabrique, vend, loue et monte le matériel (étaiement, coffrage, sécurité) destiné à être positionné sur un chantier avant de couler du béton. Elle a été la première à utiliser de l'aluminium, et n'est pas encore imitée dans l'utilisation de poutres en matériaux composites, plus résistantes, ne brûlant pas, impossibles à fondre et donc peuexposées aux vols. La PME revendique une place de leader en France en location de matériel d'étaiement, avec sept agences en France, dont une à La Réunion. La dernière, à Nantes, a ouvert en janvier.EQUIPE DE R&DLa location draine 40 % du chiffre d'affaires de Jalmat, la vente 30 % et le montage 30 %. Pour son directeur général, Mathias Penin, " la location reste l'activité la plus rémunératrice en termes de marge, mais nous ne privilégions aucune activité. Notre finalité, c'est d'apporter un service, une solution technique au client. Nous possédons une équipe de R&D qui conçoit notre matériel et réalise des études pour les chantiers sur lesquels nous allons intervenir. Nous sommes particulièrement performant en matière de sécurité ".Jalmat a déjà déposé plusieurs brevets sur du matériel apportant un gain en la matière, comme des poutres en aluminium permettant de marcher sans risque sur un support de coffrage, des tours d'étaiement ou des plates-formes de travail... " Nos confrères proposent du matériel acheté ailleurs. Nous, nous concevons ce que nous vendons ou louons ", se félicite Mathias Penin.La société familiale vient d'ouvrir 30 % de son capital au fonds d'investissement Siparex. " Cela va nous permettre de franchir un cap et de nous développer à l'international par croissance externe ", dévoile Mathias Penin. Elle devrait également ouvrir un bureau à Dubaï. Puis, en 2008-2009, elle espère finaliser l'acquisition d'une entreprise britannique. " Nous travaillons actuellement sur deux dossiers ", précise Mathias Penin. " Nous livrons déjà du matériel en Angleterre, comme d'ailleurs dans d'autres pays. Nous allons où nos grands comptes nous amènent. Les majors français du BTP sont également leaders au niveau international. Cela constitue pour nous une réelle opportunité. Une fois sur place, nous analysons le marché et s'il s'avère intéressant, nous tentons d'y développer une clientèle locale. "Mathias Penin se fixe comme objectif 70 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, dont 20 millions d'euros à l'international. Elle prévoit d'investir 6 millions d'euros dans du matériel neuf en 2007.Des fondations solidesJalmat évite aux entreprisesdu BTP d'immobiliser des sommes importantes dans l'achat et l'entretien d'outils servant occasionnellement. La PME propose une prestation globale incluant la venteou la location, le financement,la pose du matériel, les études techniques préalables.La location draine 40 %du chiffre d'affaires, la vente 30 % et le montage 30 %. L'usine construite en 2000 permet à l'entreprise de concevoir son propre matériel. Elle a été la première à utiliser de l'aluminium, et n'est pas encore imitée dans l'utilisation de poutres en matériaux composites. Le maillagedu territoire français achevé, avec la création en janvierd'une agence à Nantes,Jalmat s'attaqueà l'international.

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:13

Partager :